Trois ans après, elle revient ! Toujours adapté de Helen Fielding, la suite des aventures de Bridget Jones nous fait retrouver la même équipe (ou presque) que le premier volet : Renée Zellweger reprend encore du poids si ce n'est même plus, Colin Firth, Gemma Jones, Jim Broadbent et même Hugh Grant sont là pour faire vivre cette séquelle désormais dirigée par Beeban Kidron (Extravagances, Au cœur de la tourmente...). Et si le premier film était une surprise originale et décalée, cette suite ne change pas la donne et propose quasiment la même chose...
Le Journal s'intéressait au célibat chez les trentenaires, L'Âge de raison se penchera sur l'inverse, soit la vie de couple avec ses doutes, ses différences et ses disputes. Le long-métrage est donc une suite logique qui propose d'autres thématiques tout en restant dans le même univers anglais peuplé de personnages décalés et de situations cocasses exagérées. C'est d'ailleurs probablement le seul point négatif du film : son humour.
Reprenant des gags du précédent film pour en faire des échos parfois amusants parfois lourds, les nouvelles péripéties de Bridget Jones sont comme dans toutes les suites : encore plus folles et par conséquent encore plus improbables. Là où le premier mettait notre pauvre héroïne dans des situations plus inconfortables qu'autre chose, en faisant une constante victime dont on se moquait avec empathie, Bridget est ici un véritable clown dont on attend la prochaine inévitable bourde.
Le point faible est donc maintenant le trop-plein de séquences souvent poussées à l'extrême comme cette chorégraphie en prison thaïlandaise sur du Madonna, rigolote mais dispensable, contrastant parfois maladroitement avec les sujets sérieux que le film aborde. Pour le reste, on peut naturellement compter sur les quiproquos par dizaines, les malaises communicatifs et les grimaces de Renée Zellweger qui nous refait sa bouille potelée à la perfection.