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C'est parce qu'il y a Adam Driver que j'ai regardé ce film. Et puis bon, le reste du casting est tout de même sympathique (Tina Fey, mmmiam) et le pitch laissait supposer une comédie dramatique plaisante.


Le scénario n'est malheureusement pas très bien ficelé. Il y a trop de personnages, trop de situations, rien n'est creusé. Du coup, les résolutions paraissent bien trop faciles, surtout que l'auteur laisse ses personnages philosopher, mais philosopher en 2 minutes, c'est philosopher à tort et à travers, surtout s'il s'agit de déballer des vérités capables de faire changer la vie de quelqu'un. On se demande même parfois si les gens avaient conscience de la bêtise de ce qui était dit ? "Tu as le droit d'être heureuse" "Merci" sont un exemple de dialogues qui résout un drame. Tu te sens naze, quelqu'un vient te dire que tu as le droit d'être heureux : cela suffit vraiment à faire oublier le chagrin ? Les personnages sont donc de vraies girouettes. Il reste quelques gags amusants, quelques dialogues croustillants, mais ça va trop vite, et parfois j'avais l'impression que l'auteur voulait plus choquer/surprendre qu'écrire une histoire cohérente (comme par exemple le secret de la mère révélé à la fin).


Ce n'est pas trop mal filmé. Juste que, forcément, avec des scènes aussi nombreuses, le réalisateur a dû faire au plus court, comprenant que la méthode Apatow n'est pas forcément ce qu'un producteur sain d'esprit désire pour renflouer ses poches et celles de ses investisseurs. Mais bon, ça passe, c'est correctement filmé. Les acteurs sont corrects, mais là aussi, la durée des scènes empêche qui que ce soit de briller réellement. Seul Adam Driver s'en tire, selon moi. Il est vraiment la petite bouffée d'air frais au film. Peut-être parce que son personnage est le plus extravagant, en tous cas il délivre une énergie très envahissante, parfois même rassurante.


Bref, "This is where I leave you" est un film qui paraît creux à cause des nombreux raccourcis empruntés (je suis persuadé qu'en développant un peu plus les sujets, les personnages, les dialogues, on aurait obtenu quelque chose de plus consistant) ; il reste l'une ou l'autre blague amusante et un objectif principal plus ou moins établi (les 7 jours, en fait) pour se laisser porter jusqu'à la fin sans être agacé.

Fatpooper
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le 26 nov. 2015

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Fatpooper

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