Andy Muschietti avait su amener dans le premier volet une belle poésie au-delà de l'horreur, Ça premier du nom, s'apparentait à une fable sombre mais juste sur l'enfance. Qu'en est-il de sa suite, aussi logique qu'attendue ?


Alors que bon nombre de films se voient flanqués d'une suite pas toujours bienvenue, il était acté que le roman de Stephen King serait divisé en deux parties, c'est pourquoi l'arrivée de Ça, chapitre 2 demeure parfaitement naturelle et essentielle pour boucler l'histoire. Avec le même réalisateur à la base, le casting du premier conservé et un nouveau pour jouer les personnages devenus adultes, tout s'annonçait pour le mieux. Malheureusement le résultat est un peu décevant au final. Si on retrouve l'ambiance si caractéristique du premier volet, le nouveau casting peine à convaincre et ce n'est pourtant pas faute d'avoir du beau monde à l'affiche. James McAvoy incarne Bill et Jessica Chastain est chargée d'interpréter Beverly, même si personnellement pour cette dernière j'aurai préféré voir Amy Adams, bien plus proche physiquement de Sophia Lillys, malgré tout l'amour que je porte à Chastain.


Pour ce qui est du casting tout le monde s'en sort bien, ce n'est pas le soucis, il s'agit simplement d'un problème d'écriture qui ne transpire ni la passion qui émanait des divers background des enfants, ni la justesse. Les adultes donnant plus souvent l'impression de faire acte de présence pour justifier les diverses scènes d'un film de toute façon trop long. Seul Billy Hader s'en sort admirablement et parvient à compléter avec brio la personnalité de Richie Tozier. Outre cela on notera également des problèmes de rythme et de narration, le film est souvent assez répétitif, chaque personnage se retrouvant les un après les autres confrontés à leurs peurs enfantines dans le but d'y déceler un artefact. Ce procédé fonctionne les deux premières fois mais pas au bout de la sixième qui s'avère pour le coup (et c'est logique) sans aucune surprise. Le climax quant à lui tombe dans la grandiloquence, néanmoins il s'agit sûrement de la partie la plus dure à adapter, mais le résultat n'en demeure pas moins un peu lourd voir carrément indigeste par moment, Bill Skarsgard étant toujours un Pennywise impeccable malgré tout.


Ça, chapitre 2 est une seconde partie qui ne parvient toujours à renouer avec son aînée, qui lui est infiniment supérieure. Le film peine trop souvent à convaincre ou à captiver et c'est dommage tant l'ensemble avait de nombreuses pistes à explorer.

E-Stark
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le 28 nov. 2019

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E-Stark

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