Ne nous méprenons pas, c’est aussi nouveau pour vous que pour nous de faire une critique de film pornographique.
Comme quoi il y a un début à tout.
Café Flesh est un Ovni comme on les aime : Étrange, Gluant, Réflexif et un autre mot intelligent pour finir le rythme de la phrase.
Écrit et réalisé dans un monde qui n’avait encore que de vagues à priori sur le SIDA et sa propagation, il n’y a de porno que l’intention de base, et quelques images commandés par sa production et dont le réalisateur se débarrasse très vite au profit d’une narration et d’un propos plus large.
Le Sexe est l’affaire de toustes, il modèle parfois, libère souvent, mais emprisonne généralement l’humain dans le désir de voir et le XXX terme du regard féminin.
On parle ici de prison dorée, enchainant des scènes de sexe volontairement sans saveur, poussant le spectateur à adopter le même dégout intéressé que les Négatifs privées du privilège humain.
Tout n’est évidemment pas parfait ici, mais CAFÉ FLESH est malgré tout l’un de ces films qui marque la mémoire par son esthétisme et son imagerie.