Le premier montage de Caligula laissait paraître ses soucis de tournage et de finalisation. Le producteur ayant charcuté le film tout en y insérant plus de scènes pornographiques pour attirer le chaland voyeur. S il ne transforme pas le film en chef d œuvre ce nouveau montage améliore sans conteste le film. Son histoire de décadence d un empire est mieux mise en avant, cette folie du pouvoir qui engendre tous les excès redevient ce qu elle aurait toujours dû être : le coeur d un film fou, plein d excès mais dans le même temps de claques visuelles mémorables. La direction artistique démesurée et sans limite marqué la rétine comme celle du suicide de Nerve dans son bain. Et puis il reste bien sur ce qui était déjà présent dans le premier montage: un superbe casting avec un Malcom McDowell forcément impeccable dans un rôle tout en démesure, Helen Mirren et Peter O Toole dans celui de Tibere roi lucide sur ce qu est devenu son empire et où il se dirige avec son petit fils adoptif à sa tête. Un montage qui n a pas gommé tous les aspects malades d un projet hors norme mais qui a fait un grand bien à un film unique aux ratés aussi flamboyants que ses réussites.