Oh les connes !
J'avais vite lu le nom du réalisateur avant de voir le film et j'avais lu Bertrand Tavernier, or après quelques minutes de film je me suis rendu compte de mon erreur, vu la teneur des dialogues,...
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le 15 mars 2015
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Si vous espérez croiser des personnages équilibrés et pleins de sagesse, tournez les talons, demi-tour, bye bye! Imaginez un instant qu'on a pris le croquis de la pensée misogyne des années 70, puis qu'on l'a plongé dans une énorme cuve d'humour plus que loufoque, le tout saupoudré d'une misogynie des plus hardcore, vous obtenez "CALMOS", le quatrième film de Bertrand Blier.
D'emblée, on a l'impression d'être propulsé·e au cœur d'une farce géante. Deux individus, Paul et Albert, misogynes jusqu'au bout des ongles, décident de fuir leur quotidien oppressant pour retrouver la quiétude de la campagne. L'idée derrière cette échappée? Recharger leurs batteries. Loin de la ville et... de ce qu'ils perçoivent comme "la tyrannie féminine". Drôle de croire que ce tableau est tiré d'un récit ancien, alors qu’aujourd'hui encore, on peut aisément transposer ce sentiment chez certain·e·s qui se plaignent du « courant woke ». Leurs péripéties ? Elles sont abracadabrantes, et personnellement, j'avoue avoir parfois décroché.
Ce qui ressort principalement, c'est l'idée selon laquelle les individus seraient les victimes d'un système où les femmes, présentées comme hystériques, opprimantes et opportunistes, les tiendraient en échec. Les misogyne·s de l'époque semblent peiner à trouver leur bonheur, et à les entendre, tout le blâme serait à mettre sur les épaules des femmes. Pourtant, en creusant un peu, on réalise que le véritable coupable, c'est le système en lui-même.
Et là où "CALMOS" surprend, c'est dans sa tentative, certes maladroite à mon sens, de renverser la vapeur. On sent poindre, en filigrane, l'idée que ce que ces hommes subissent à l'écran est peut-être ce que les femmes endurent au quotidien. Un constat audacieux qui pousse à la réflexion : «tiens, les comportements de maltraitance envers les femmes sont quand même plutôt normalisés en général» !
Et si, finalement, "CALMOS" était une critique subtile de cette normalisation ? Une chose est sûre, ce film ne laisse pas indifférent·e·s."
Créée
le 29 sept. 2023
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J'avais vite lu le nom du réalisateur avant de voir le film et j'avais lu Bertrand Tavernier, or après quelques minutes de film je me suis rendu compte de mon erreur, vu la teneur des dialogues,...
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le 15 mars 2015
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Calmos c'est l'histoire de deux gars qui en ont marre de leurs femmes, enfin des femmes tout simplement, ils décident alors de partir a la campagne vivre de vins et de bouffe, tranquille, au calme et...
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