Carnage
6.8
Carnage

Film de Michael Ritchie (1972)

Ce film aurait pu (dû ?) être un Aldrich. Lee Marvin, homme de main de la mafia irlandaise de Chicago (d'après ce que j'ai compris), est envoyé récupérer 500 00 dollars que doit Gene Hackman, qui répond à l'étrange patronyme de Mary Ann...

Ce dernier crèche à Kansas City, rieuse bourgade du Midwest, dans le Kansas comme son nom l'indique. Tout de suite, mon imagination se fait la malle du côté des westerns d'antan, le Kansas, ses troupeau de boeufs, etc.
Et là je suis servi, si je puis dire. En guise d'entrée, on a le droit à une longue scène d'abattoir, puis le génie agroalimentaire de l'Amérique apparaît : steacks hachés à la chaîne, kilomètres de saucisses improbables (dégénérés végétariens s'abstenir).

Lee déboule à Kansas City en limousine, avec trois acolytes. Ils prennent la suite présidentielle («mais les Présidents ne viennent plus à Kansas City») du plus bel hôtel de la ville. Et se rendent à la ferme de Gene.
Surprise, une kermesse originale est organisée : dans des box, au milieu de la paille, de très jeunes filles nues et droguées, élevées au bon grain dans un orphelinat très spécial, sont allongées. Parmi elles, Sissy Spacek, qu'embarque Lee en guise d'acompte.

Quand je vous disais que ça aurait pu (dû ?) être du Aldrich, me foutais pas de votre gueule.
Bref revenons à nos moutons (y'en a aussi dans le film), Lee revient plus tard récupérer le blé (y'en a aussi, grande scène de poursuite et assaut à la moissonneuse-batteuse dans un champ de blé). Les hommes de main de Gene sont tous des sosies d'Owen Wilson habillés en garçon de ferme, salopettes et fusil font partie de la panoplie. C'est un genre.

Le tout est bien crade (Gene Hackman en bouseux libidineux en particulier), difficile de faire la distinction entre les cochons et les hommes, tous des porcs. Vive la campagne !
Pruneau
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le 29 août 2011

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