Un concept de film intéressant aussi bien risqué.
Les demi-frères d'origine antillais Régis (Fabrice Éboué) et Joël (Thomas Ngijol), après ne s'être pas adressé la parole pendant de nombreuses années, se retrouve ensemble au chevet de leur père mourant. Ils reçoivent en guise d'héritage l'acte d'affranchissement qui a rendu aux ancêtres de leur famille, nommé Grosdésir, la liberté. Par manque de considération envers ce trésor historique et symbolique, le document est déchiré par les deux protagonistes qui se sont vu ensorcelés par leur vieille tante qui a déplacé les deux ingrats dans un champ de canne à sucre, en mille sept cent quatre-vingts.
Il fallait bien trouver un subterfuge pour que les personnages de Joël et Régis soit téléporté en période esclavagiste. Mais le coup de la fumée expiré de la bouche de la tante est un raccourci scénaristique trop facile. Une scène d'ensorcellement, par exemple, aurait été beaucoup plus intéressante à voir.
Les costumes d'époques, ainsi que les horribles conditions de la traite négrière et le comportement immonde des bourgeois esclavagistes, même s'ils sont traités sur le ton de l'humour, sont très bien retranscrit dans le métrage. Mais malgré les une heure trente-quatre de séquences, les blagues deviennent vite lourde et donc moins amusante. Le caractère intempestif voir imprévisible de Joël devient vite insupportable, le personnage manque un peu plus de subtilité à mon sens, même si je pense que ce n'était pas forcément l'objectif recherché par les scénaristes.
Néanmoins malgré ses quelques petits points sombres, "Case départ" reste très divertissant et je félicite toute l'équipe du tournage de s'être risqué à fabriquer un film au sujet aussi tragique et délicat que représente l'esclavage.