Castle Freak
5.7
Castle Freak

Film DTV (direct-to-video) de Stuart Gordon (1995)

Castle freak, c’est une famille qui s’installe dans un château où vit un homme souffre-douleur qui a été réduit à l’état de chose pendant des dizaines d’années. C’est très bancal, mais un traitement respectueux de la créature parviendra à nous émouvoir (ou presque). L’histoire en elle-même est assez linéaire. Le monstre s’échappe, commence à s’intéresser à la fille aveugle de la famille en faisant preuve d’un caractère agressif mais frustré. Le film n’hésite pas d’ailleurs à illustrer la frustration sexuelle dans ce qu’elle a de pire, le monstre ayant été cruellement émasculé. Un tel jusqu’auboutisme, c’est suffisamment rare pour être souligné. Les cadavres commencent d’ailleurs vite à apparaître, et les soupçons se tournent naturellement vers le mari blessé (Jeffrey Combs, clairement le meilleur acteur de ce film, et un accoutumé du bis qu’on ne présente plus). Le jeu d’acteur est en revanche un point assez négatif, car si les psychologies sont assez simples à comprendre, les dialogues sonnent incroyablement faux, et un jeu un peu trop expressif de la mère et de la fille aveugle pourront agacer. Jeffrey Combs est en revanche inégal, moyen dans le jeu de son traumatisme et de sa vie familiale, mais bon dans la dernière partie du film. Les effets spéciaux, principalement les maquillages, sont en revanche très réussi, autant pour ce qui est des exécutions que le maquillage de la créature. Ce dernier point était nécessaire pour assurer une crédibilité au film et humaniser sa créature par les stigmates de sa souffrance, et la facture du film est plus que correcte à ce niveau.


Soulignons un dernier acte plutôt surprenant en terme d’enjeu, et relativement rythmé, les courses poursuites et le règlement de compte sur le toit étant d’une efficacité de bonne petite série B. En conclusion, malgré un jeu très approximatif, un pitch totalement bancal et une musique pas géniale, Castle Freak est un petit film d’horreur attachant car honnête, respectueux de son matériau et voulant nous donner une certaine immersion sentimentale dans une histoire de monstre. Pas encore irréprochable, mais tout de même attachant.

Voracinéphile
7
Écrit par

Créée

le 11 déc. 2015

Critique lue 786 fois

6 j'aime

Voracinéphile

Écrit par

Critique lue 786 fois

6

D'autres avis sur Castle Freak

Castle Freak
Voracinéphile
7

Critique de Castle Freak par Voracinéphile

Castle freak, c’est une famille qui s’installe dans un château où vit un homme souffre-douleur qui a été réduit à l’état de chose pendant des dizaines d’années. C’est très bancal, mais un traitement...

le 11 déc. 2015

6 j'aime

Castle Freak
Anomalies
4

Une chose rôde, elle est moche et en manque!

Castle Freak est un film de Stuart Gordon sorti en 1995, dix ans après la géniale comédie horrifique Re-Animator du même réalisateur. Donc, pour tout vous dire, j'en attendais pas mal de ce Castle...

le 9 mars 2014

5 j'aime

Castle Freak
Baron_Samedi
8

Critique de Castle Freak par Baron Samedi

Castle freak : 9 mois après l'accident qui a coûté la vie de leur fils et les yeux de leur fille, le couple Reilly s'installe dans un château dont John vient d'hériter. Le château a la réputation...

le 4 août 2020

1 j'aime

Du même critique

2001 : L'Odyssée de l'espace
Voracinéphile
5

The golden void

Il faut être de mauvaise foi pour oser critiquer LE chef d’œuvre de SF de l’histoire du cinéma. Le monument intouchable et immaculé. En l’occurrence, il est vrai que 2001 est intelligent dans sa...

le 15 déc. 2013

99 j'aime

116

Hannibal
Voracinéphile
3

Canine creuse

Ah, rarement une série m’aura refroidi aussi vite, et aussi méchamment (mon seul exemple en tête : Paranoia agent, qui commençait merveilleusement (les 5 premiers épisodes sont parfaits à tous les...

le 1 oct. 2013

70 j'aime

36