5 ans après son chef d'oeuvre "Oncle Bonne", c'est le retour du cinéaste Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul. Un rythme lent de travail qui sied bien au rythme lent de ses films, un rythme lent qui scié aussi bien au sujet du film. Il narre l'histoire d'infirmières dans une école transformée en hôpital en pleine jungle soignant des militaires atteints par une mystérieuse maladie du sommeil. Recueillis dans cet hôpital de fortune ils essayent un nouveau traitement par luminothérapie. Un long néon vertical est disposé au côté de chaque lit où gît un soldat, projetant une lumière qui varie parfois de couleur. L'archaïsme et la poésie naïve des tubes lumineux font écho à l'archaïsme et à la poésie des effets spéciaux de "Oncle Boonmee". Cette énergie chromatique qui vient d'on ne sait où, communique avec la jungle tout à côté qui pénètre dans l'hôpital par la fenêtre. Pour tout dire, l'hôpital et le film en lui-même ressemblent au tableau de Cézanne, " La maison du pendu". Cette huile sur toile en photo, tout au-dessus représente un chemin qui glisse vers deux solides maisons. Derrière, s'étend le paysage verdoyant de la campagne française qui se perd dans le ciel bleu. Sans se la péter musée d'Orsay, l'intérêt de la toile réside dans la disposition des couleurs. Le vert des toits rappelle la verdure qui borde les maisons, façades sont dans les mêmes tons que les troncs. Bref les maisons, l'édifice humain fait entièrement partie du paysage, au même titre que la terre, le ciel, le bois. Il y a une symbiose, un tout. L'hôpital de cemetery of splendour est perdu dans la jungle pareillement. Les fenêtres ouvertes ...


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Limaginarium
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le 1 mars 2016

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