Dernier métrage de Neill Blomkamp, réalisateur à la célébrité montante, Chappie était très attendu par les fans qui espéraient voir un film de robot aussi novateur que District 9 l’avait été avec les extraterrestres. Mais, Neill Blomkamp semble souffrir d’une filmographie à la qualité décroissante ; qui va de mal en pis.
En 2009, Neill Blomkamp avait fait sensation avec District 9, son tout premier long métrage, qui fait désormais parti des classiques de science-fiction. Son second film, Elysium (2013) avait cependant déçu beaucoup de nombreux fans et le réalisateur avait lui-même admis ne pas avoir été à la hauteur. Mais ce n’était pas sans compter sur Chappie et son bide scénaristique.
En effet, Chappie souffre d’un scénario qui manque totalement son objectif : la réflexion d’une technologie plus forte que l’homme. Au lieu de traiter du conflit du robot contrôlé par l’homme vs robot contrôlé par lui-même, Neill Blomkamp a préféré tout simplement s’intéresser aux faux gangsters Die Antword et à l’éducation gangsta de Chappie ! Point d’avancés scientifiques avec au sommet Hugh Jackman (les gros bras) et Dev Patel (le cerveau). Chappie préfère, de loin, faire la part belle à Die Antwoord et leurs prestations « d’acteurs » infecte.
Les motivations des personnages sont égoïstes et restent mineures face au sujet des robots à l’intelligence artificielle. Et, d’ailleurs l’intrigue de cette intelligence artificielle est digne des années 1980 sans Internet et sans interconnexion.
Tout au long de Chappie, Neill Blomkamp essaie de créer l’émoi envers ce pauvre Chappie-gangster mais les incohérences et la bêtise de ce robot, créée au contraire un sentiment de sympathie pour Hugh Jackman, le grand méchant du film.
Enfin, la fin de Chappie vient de finir d’achever le spectateur avec un grand culte fanatique autour de Yolandi , rappelant encore une fois au spectateur que la star de Chappie n’est pas Chappie.
Au final, Chappie partait d’une très bonne idée mais qui par un scénario mauvais finit par tout foirer, à la manière de Transcendence (2014). Un film qui ne vaut que pour ses images.
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