Rappel du contexte : dans l'attente du prochain film de Julia Ducournau, Titane, je décidais de regarder les influences déclarées de ladite réalisatrice, rebouchant au passage quelques trous dans ma culture. Le premier d'entre eux est donc Christine, de Carpenter. Et lorsqu'on sait que Titane est à la fois un film féministe et un film de bagnoles, premier problème. Pour ce qui est du féminisme, la femme est dans Christine soit un trophée, soit une emmerdeuse, soit un boulet. Mouais. On repassera sur ce point, donc, et sur l'aspect teen movie de la chose, qui bouffe complètement la première heure du film, la rendant absolument indigeste tant j'ai vu ces situations mille fois autre part, et en plus réussi d'ailleurs. Et puis il y a l'aspect film de bagnoles horrifique. Et ça c'est formidable. Chaque fois que Christine est dominante de la scène, on obtient des moments de mise en scène qui rappellent à quel point Carpenter est bon, d'autant plus que sa partition d'électro inquiétante fonctionne vraiment très bien. On a ainsi, dans la deuxième moitié du film, quelques scènes d'une puissance dingue, notamment celle de la station service. Le problème étant que ces scènes réussies doivent constituer à tout casser 20 minutes. 20 minutes sur un long métrage d'1h50. Et ça c'est bien dommage.