juil 2011:

Cela faisait longtemps, très longtemps que je n'avais vu pareille bouse. On peut parler d'indigence sans craindre le moins du monde d'être taxé d'exagération. Le film est tellement bidon qu'on peine à nommer scénario cette trame inqualifiable, ce fatras indigeste de prétextes grossiers tellement vides que je ne sais où j'ai pu trouver le courage de voir le film jusqu'à son terme. Si, sans doute dans la curiosité qui me titille souvent le bulbe : jusqu'où iront-ils? Doit bien y avoir un sens à tout ce brouhaha, cette agitation vaine? Je connaissais André Berthomieu ses poussives comédies avec le jeune Bourvil mais j'espérais un peu mieux quand même.

Au générique, on nous annonce une opérette écrite par Francis Lopez et Raymond Vincy, or, à part une ou deux chansons de Jean Brétonnière... Ma connaissance du genre me fait gravement défaut. Je m'attendais à plus. En fait d'opérette, on a donc droit à une ripopée de comédie familiale, de comédie romantique, de comédie burlesque et donc de la chansonnette qui, soit dit en passant, est consternante de platitude.

Pour ce qui est du burlesque, Darry Cowl fait acte de présence en "jouant" le binoclard paumé sans ses lunettes. Ajoutons à cela un numéro de clowns entre lui et Charles Bouillaud et c'est à peu près tout du rire physique.

A noter la participation de Nadine Tallier, future Baronne de Rotschild, experte en art des bonnes manières, elle arpente les décors en professeur dans un institut pour jeunes filles, en sorte de prémonition.

J'ai toujours cette propension à me tourner par moments vers de vieilles comédies françaises pour y dénicher un je-ne-sais-quoi d'archaïsme nostalgique, le succédané d'une époque révolue qui se voulait rieuse, un témoignage, mais il peut arriver ce genre d'accident, qu'une comédie, en plus de ne pas être drôle se paye le luxe d'être creuse et emmerdante. Les risques du métier.
Alligator
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le 19 avr. 2013

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