En général, je ne suis pas fan de ce que fait Isaac Florentine et ce depuis Le Dernier des Dragons avec Dolph Lundgren en 1998. En plus, le mec est passé par Power Rangers mais bon. Qui n'a pas de casseroles ?


Au moins, pour Close Range, l'aspect le plus réussi : ce sont les combats. Florentine est lui-même pratiquant d'arts martiaux. Ça se voit. Les bastons sont bien chorégraphiées. Les empoignades sont bien filmées. Ce n'est pas du tout illisible pourtant l'habituelle tare de bien de DTV actuels.


Adkins mouille le maillot. Si je ne vais pas disserter pendant quatre pages sur son jeu d'acteur et l'unique expression de son visage qu'il arbore tout le long du film, il n'y va pas avec le dos de la cuillère à pot. Ses dévissages de nuques sont même comparables à celles du Steven Seagal de la grande époque. Période Under Siege et même un peu avant.


Bon si les bourre-pifs et autres fusillades (où Florentine se permet même de se la jouer John Woo du pauvre) sont passables, tout le reste est pas loin d'être nul. En plus de pas avoir les sous pour varier un peu les décors (tout se passe dans une maison ou aux abords), la production n'en avait pas non plus assez pour payer des scénaristes histoire d’étoffer un peu l'histoire.


Car, tenez-vous bien, on a : l'habituel soldat de retour d'Irak (ok, d'habitude, c'est l'Afghanistan) qui se retrouve à devoir protéger sa sœur et sa nièce prises en chasse par des trafiquants de drogue mexicains tous doublés par une caricature de Michel Leeb ! Car c'est bien connu, tous les trafiquants de drogue sont soit mexicains soit colombiens. Mais bon, là ils sont mexicains. Et le chef des trafiquants est ultra-énervé ! Et pour cause, Adkins leur a volé une clé USB comportant des infos compromettantes (des numéros de comptes en banque, les adresses des planques). Clé qu'il a volé sur le cadavre du fils du chef des trafiquants ! Et attention, il n'a pas eu à longtemps la chercher. La clé était autour de son cou ! Du coup, cette petite armée va tout faire pour la récupérer. Sauf qu'évidemment, dans les (mauvais) films d'action, les méchants même à dix contre un ratent toujours le gentil qui est tout seul. Car le flic qui aurait pu l'aider est évidemment corrompu. Le gentil, lui, non seulement est très fort mais en plus n'éprouve jamais le besoin de recharger son arme. Les méchants non plus d'ailleurs. Du coup, ça tire de partout. Ça fait du bruit mais ce n'est pas très efficace.


Comme pan-pan pendant une heure trente, c'était peut-être pousser le bouchon un peu trop loin Maurice, Florentine a inséré une pseudo ambiance western. Sauf qu'on est plus proche d'un épisode de Walker Texas Ranger ou Le Rebelle que d'un vrai western. Au moins, Florentine sait ce qu'il doit bosser pour l'avenir. J'ai envie de l'encourager comme un prof encouragerait un élève ayant des capacités techniques mais se contentant du minimum du minimum.

Incertitudes
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le 26 janv. 2016

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