Il fut un temps où voir le nom de Nicolas Cage à l'affiche suffisait à éveiller la curiosité. Mais Code 211 semble hélas confirmer une tendance inquiétante dans sa filmographie récente : celle du film d'action générique, sans âme, sans tension, sans idée.
Le pitch, pourtant, avait un potentiel. Un braquage de banque, des otages, un flic vétéran (Cage) au mauvais endroit au mauvais moment. Sur le papier, on pouvait espérer un Die Hard sous adrénaline, ou au moins un bon petit thriller du samedi soir. En réalité, on se retrouve face à une série B fauchée, mal rythmée, et dont l’écriture semble avoir été bouclée en même temps que la pause café du scénariste.
Le jeu d’acteur ? Cage semble en mode veille : regard absent, dialogues débités sans conviction, et aucune trace du grain de folie qui a fait son charme. Le reste du casting est aussi effacé qu’interchangeable, incapable de porter le moindre enjeu dramatique. Même les méchants paraissent fatigués d’être là.
Côté mise en scène, York Shackleton (oui, c’est son vrai nom) livre une réalisation sans personnalité, plombée par un montage haché et une caméra qui tremble plus que nécessaire. Le suspense ne prend jamais, les fusillades sont molles, et les scènes d’action manquent cruellement d’impact. La seule explosion qui surprend, c’est celle de votre ennui.
Et la musique ? Elle tente désespérément de dynamiser l’ensemble, mais finit par ressembler à un fond sonore générique pioché dans une banque de sons libres de droits. Rien qui ne sauve le naufrage.
Alors pourquoi 4/10 et pas moins ? Parce que, malgré tout, il y a un semblant de bonne volonté dans certaines scènes, et qu’on sent que le film voulait être quelque chose. Il n’en a juste ni les moyens, ni la vision. Et peut-être aussi parce qu’on garde un brin d’affection pour ce bon vieux Nicolas, même quand il se perd dans les limbes du DTV de luxe.
Conclusion :
Code 211 n’est pas catastrophique. Il est pire que ça : oubliable. À voir uniquement si vous êtes un inconditionnel de Cage… et encore, même dans ce cas, vous risquez de revoir Volte/Face avec nostalgie.