Parler de la maladie d'Alzheimer avec, sinon légèreté, du moins fantaisie, vous pouvez compter sur le cinéma belge pour relever le défi. A l'instar du très drôle La vie démente, Colocs de choc, qui porte le titre de Rétro Therapy outre-Quiévrain, est bien davantage une comédie qu'un drame, une histoire en partie autobiographique pour sa réalisatrice, Élodie Lélu, qui a donc choisi un sujet très personnel, pour son premier long-métrage de fiction. C'est un récit qui raconte moins une sénescence qu'une renaissance, mettant en parallèle et en symbiose les chemins de vie d'une adolescente et de sa grand-mère, avec une transmission de valeurs identitaires et féministes au programme. Colocs de choc n'est cependant pas un film militant, il montre surtout de la tendresse pour l'ensemble de ses personnages et réussit à susciter une vive émotion, sans la rechercher systématiquement. A écriture précise et mise en scène sans chichis répond une interprétation largement au-dessus de la moyenne, avec une Hélène Vincent meilleure que jamais et un Olivier Gourmet toujours aussi bon. Déjà chevronnée, malgré son jeune âge, Fantine Harduin, la native de Mouscron, crève littéralement l'écran dans un rôle complexe dont l'essence ne cesse d'évoluer au fil des minutes.

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le 29 mars 2024

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