Une famille juive pied noir : père décédé, mère très présente, et cinq garçons. Quatre ont une vie réussie, le cinquième réapparaît recherché par la police. Film de genre, avec passages obligés dans le milieu juif : mère exubérante et possessive, cérémonie du Sabbat, sens de l’honneur, sens de la famille, etc. Ceci posé, Arcady ne se sort pas trop mal de la difficulté qu’il y a à tourner avec pléthore de héros. Lesquels héros sont campés de manière convaincante, Patrick Bruel sortant du lot. Toujours côté acteur, noter la bonne prestation de Michel Aumont, en parrain et ami de la famille. Le scénario est acceptable, avec ce qu’il faut de mystère, mais dès le mitan du film, il rappelle beaucoup celui du « grand pardon » : deux familles ennemies mais finalement assez semblables luttant pour faire justice. Ici, qui du présent, qui du passé. A ce jeu, l’auteur n’évite pas les poncifs. Les quelques traits d’humour sont bienvenus, le rôle de la police n’est pas totalement celui attendu, donnant un peu d’originalité à une production qui en a besoin. Deux heures donc un peu longues, pendant lesquelles on voit souvent ce qu’on s’attendait à voir, correctement mis en scène, mais sans brio, et sans le souffle qui fait les grands films.