Gringe est sublime. Ils incarnent leur propre rôle, pas étonnant qu'ils jouent bien. Intriguant par contre qu'ils parviennent aussi précisément à transposer leur univers à l'écran et intégrer le spectateur dans la monotonie de leur vie, de leur quotidien, entre clopes, rap, alcool, potes chelous et la réalité oppressante qui les entoure.
Incroyable bande son qui défile par fracas mais toujours bien placée dans laquelle on entrevoit des esquisses terminées de leur album, un album galère à faire pour Orelsan et Gringe, comme la récompense d'une décennie d'ébauches, de ratés, de manqués. Deux losers vrais qui reflètent en fait un état d'esprit de la jeunesse du siècle. On attend la fameuse chanson et elle tape dans les oreilles comme un réveil qui stimule, comme un bout d'espoir qui n'en est pas forcément un. Le spleen moderne avec les questions de Socrate. Et fais tourner le join stp