Debunk or die

Complot a Dallas se réclame de manière claire et limpide comme le récit non officiel et non démontrable de l'envers du décor concernant l'assassinat de JFK. Un récit original par son point de vue, à savoir celui du petit groupe de pouvoir à l'origine de toute l'opération qui conduisit à poser 3 tireurs embusqués sur le chemin du cortège présidentiel pour abattre de manière clinique l'ex premier homme des Etats-Unis d'Amérique. Malgré la faible durée du film, et son rythme plutôt bien emballé, j'avoue m'être un peu ennuyé, pour une raison simple : même s'il paraît clair que le fond de l'affaire est plus que plausible, j'ai toujours un peu de mal avec les films estampillé Wikipédia qui traitent d'un point de vue non documenté. J'ai toujours envie de débunker ce qu'on me dit, pour voir si c'est vraisemblable ou non, du coup, je passe un peu à côté du film, et je finis la séance un peu morose : que penser de tout cela.

Surtout que dans le cas présent, c'est clairement le fond de l'affaire qui intéresse David Miller, d'où la reconstitution à l'écran des rencontres ayant précédé le hit, pour mettre en mouvement les figures politiques impliquées, celles qui ont rendu possible une prise de décision aussi radicale, et bien entendu sa mise en oeuvre. Il y a bien les phases d'entraînement des commandos impliqués qui font passer le temps, mais je suis resté plutôt insensible aux enjeux exprimés par les hommes de pouvoir que l'on voit à l'écran, fussent-ils interprétés par de grands noms du cinoche. Burt Lancaster et Robert Ryan, pour citer les plus vendeurs, emballent leur prestation sans fausse note mais sans fougue non plus — disons qu'ils font leur récital et puis s'en vont —.

Résultat, Complot à Dallas fait l'effet d'être un film aussi intéressant que peu habité. Gageons que selon votre intérêt pour le sort funeste de JFK, vous y trouverez plus ou moins votre compte.