Là pour me rappeller mon amour profond pour The Young Pope de Paolo Sorrentino, Conclave est la Netflixisation de cette série, le Vatican pour les nuls. On prend le génial Ralph Fiennes que l'on jette dans une enquête ecclesiastique qui pose quelques pistes, n'enonce pas clairement son sujet et resout quelques mystères finalement assez simplets puisque ceux ci ne sont que de petits complots pour écarter tel ou tel candidat pour telle ou telle raison. Le tout afin de parvenir à une confrontation entre progressistes et conservateurs et rappeller que les premiers sont l'avenir et les seconds des idiots dangereux. La nuance intervienintervient dans le fait que même les progressistes ont leurs péchés, leurs ambitions pour le pouvoir qu'ils doivent apprendre à gérer. L'ensemble de la mise en scène, certe en partie inspirée de The Young Pope, vise à montrer que les cardinaux ne sont que des hommes, épris de doute, de péchés et manquant de spiritualité. On film les détails insignifiants de la recuperation de feu l'ancien pape pour ramener ce décès au rationnel.
Si l'exercice est divertissant, difficile d'en tirer une reflexion interessante, les affrontements progressistes/conservateurs sont simplets, peu developpés, l'enquête joue sur le temps long pour faire durer un mystère finalement assez basique et le résultat final n'a d'intérêt que si ce film est le pied d'entrée dans les thématiques abordées. Le fait que l'ancien pape fusse un joueur d'échec avec "8 coups d'avances" ne sert ici par exemple qu'à montrer que l'éviction d'un candidat à la papauté s'est joué sur un coup de billard à 2 bandes.
Bon film du dimanche soir donc mais sans plus.