Alex De La Iglesia vient flatter ici mon goût pour les intrigues policières cosy et cossues de la vielle Angleterre. Martin, jeune étudiant débarque à Oxford pour rencontrer le professeur Seldom. Il s’installe dans la maison du péril, chez une vieille dame qui ne va pas tarder à être assassinée. Cet homicide, sera l’occasion pour les deux hommes de se rencontrer et de mettre à jour une histoire de crimes en série toujours annoncés par un meurtre sera commis le… Commence ainsi une incroyable histoire de rendez-vous avec la mort. Une espèce de drame en trois actes ou le flux et le reflux d’hypothèses viendront souligner que en soit, la mort n’est pas une fin, qu’elle mène toujours à une destination inconnue et que même en jouant cartes sur table, et en déchiffrant les quatre symboles, la dernière énigme n’est pas toujours celle à laquelle on pense. Un meurtre est-il facile ? Jamais visiblement surtout quand il vise le parfait. Ce portrait inachevé, est à la hauteur du film.
Car bon, on si l’on s’amuse des compositions bien marquées de John Hurt et Elijah Wood, du maître et de l’élève, si l’on s’émerveille de certaines prouesses en matière de réalisation ou de cadrage (le plan séquence aboutissant sur le vielle dame morte est magistral), l’habillage scénaristique oscille entre pédantisme et crucherie de base. Les références d’ambiance à la Agatha Christie (humour tranchant, situation décalées) ou à la Conan Doyle (astuces sur la logique, faux semblants) sont évidentes. Di Iglesia mélange à ces ingrédients un zeste de fausse intelligence à la Dan Brown, et le tout passe en quelques minutes de la madeleine légère et parfumée au pudding le plus infâme et indigeste. « Crimes à Oxford » apparaît alors comme un film certes sympathique, mais par trop inachevé dans sa finalité.