Crocodile Fury s'ouvre sur l'un des meilleurs générique qui soit. Les noms (sans doute des pseudos) des gens de l'équipe technique qui défilent, alors qu'en font on a une voix off qui déconne déjà totalement et raconte une histoire déjà incompréhensible alors que le film n'a pas encore commencé. Puis s'enchaîne des scènes de massacres de pauvres habitants par un crocodile en plastique géant.
Et là, plus jamais on ne rattrape la réalité. On est parti dans un genre de délire métaphysique, où crocodiles et vampires s'affrontent sans merci... (et puis il y a des histoires de viols, de gens qui veulent violer, des gens qui supposent que d'autres ont violé leur femme... une joyeuse histoire de famille tout ça)
Et moi quand il y a du viol, des gens qui parlent à des crocodiles géants en leur disant : "mon amour, mon amour, il ne faut pas tuer des gens" et qu'après le croco se transforme en humaine... Moi j'aime... Je ne réponds plus de rien.
Et juste avant on avait des gens qui pour échapper à l'attaque du crocodile qui lui sautaient dans la gueule. Mais littéralement, sans plaisanter, un type saute dans la gueule du croco. Je pense que le film se pose là, qu'à partir de là on ne peut plus rien faire, on ne peut plus rien sauver. On est face à une sorte de balais artistique totalement délirant.
Lorsque les personnages parlent, se déplacent, on a tellement l'impression de se retrouver devant un film des Monty Python, avec les gens qui sautent à la place de marcher...
Bref, il y a du génie dans l'air...
(et c'est sans parler du travail des doubleurs absolument magnifique, permettant de mettre en exergue l’inconsistance totale du film)
C'est beau.