Viole-moi
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le 23 mai 2016
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Classique historique de Nanarland, pas revu depuis plus d'une décennie, c'est dire que la redécouverte sur grand écran en master VHS restauré à la main fut un joli spectacle. Le film ne vole pas son titre, démarrant aussi sec par un carnage ininterrompu de villageois fluviaux par un crocodile sanguinaire, hargneux et vicelard qui n'épargne personne, gnappe des bébés et harcèle les rescapés sur les toits. La révélation qu'il s'agit en fait de la petite amie du héros en est d'autant plus dingo, surtout lorsqu'il parvient à l'apaiser en lui demandant d'arrêter "de manger ses amis innocents", au risque de s'attirer sinon une mauvaise réputation !
Le ton est donné pour cette intrigue complexe d'hommes-crocodiles à l'ambiance fantastico-folklorique qui s'explique par son origine thaïlandaise. Crocodile Fury est en effet un 2/1 de chez Filmark, qui, ne trouvant pas le matériel originel suffisamment fou, a décidé d'y adjoindre n'importe comment un gweilo hagard, une sorcière hallucinée, des zombies et des jiangshis, pour un plan de redomination mondiale (la dictature crocodilo-vampire aurait donc déjà eu lieu par le passé). Le résultat est totalement chtarbé, bordélique dans son récit, filmiquement agressif et semble vouloir incarner la définition du psychotronisme.
Difficile et vain de tenter d'énumérer tous les errements déments de cette anomalie. Retenons les euphémismes employés pour désigner les comportements d'agresseur sexuel dont fait preuve un homme-croco ("un sacré coco" et "oui, j'ai pris des libertés avec ta fiancée") et cette soudaine arrestation finale qui m'a fait vriller le cerveau et a déclenché mon plus grand éclat de la Nuit (l'éreintement et le suintement neuronal aidant). J'aimerais bien voir Krai Thong 2, le film thaïlandais d'origine, déjà bien foutraque en lui-même, pour reconstruire son véritable scénario (une histoire d'amour tragique, probablement). Mais en l'état, Crocodile Fury reste une expérience unique du genre.
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le 27 sept. 2025
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