Je n'ai aucunement la prétention d'avoir la moindre once d'objectivité face à ce film, qui fait clairement partie de mes films préférés, de ceux que je revois régulièrement et qui me subjuguent toujours autant.
Déjà que ce soit clair; Polanski fait, à mes yeux, parti des réalisateurs importants, à l'échelle de ma cinéphilie comme de l'histoire du cinéma, et même si je suis tout à fait d'accord pour acclamer Le Pianiste, de ses films mes préférés sont sans aucun doute Le Bal des Vampires et Cul-de-Sac, avec une légère préférence pour ce dernier, moins connu, plus subtil et qui plus est en noir et blanc.


Je pourrais disserter pendant des heures sur ses nombreuses qualités donc tentons de faire bref.
Dès les premières minutes toutes ces qualités sont posées, le plan fixe du générique nous montre d’emblée une photo magnifique, une atmosphère très contrastée qui donne un doux air de fin du monde à ce huit-clos. Krzysztof Komeda nous offre l'une de ses plus belle bande originale, et la musique du générique à, au premier visionnage, grandement participé à m'absorber tout de suite dans le film.
Une fois le générique terminé, le premier dialogue fait toute de suite sourire, l'écriture est simple et pointu, irrévérencieuse, chaque phrase fait mouche et nous donne les infos nécessaires à ce que le cadre soit posé sans même que l'on s'en rende compte. D'une certaine manière c'est presque du Audiard en anglais.


La mise en scène commence vraiment, certains personnages savent, ainsi que le spectateur, des choses que d'autres ignorent, et le non-dis commence à s’installer, chaque personnage est caricatural, la subtilité venant de leurs rapport les uns aux autres, la brute sur d'elle, le maris lâche, la femme manipulatrice, les amis hypocrites... Dès qu'une situation commence à se stabiliser, un élément extérieur viens tout refoutre en l'air.


Et c'est jouissif, même en l'ayant vu une bonne dizaine de fois je ne me lasse pas de l'inventivité de toutes ces situation, du burlesque qu'elle dégagent et du regard aussi acerbe que bienveillant sur les rapport humains.

ZayeBandini
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le 1 juil. 2019

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ZayeBandini

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