Excellent critique (notamment dans les revues « Cinema » et « Bianco e Nero »), scènariste honorable, Carlo Lizzani n'est pas le plus connu des rèalisateurs italiens! Pourtant, ce dernier fut amenè à dèfendre les principes du nèo-rèalisme ; comme metteur en scène, Lizzari appliqua ces principes de manière originale! Plusieurs de ses films èvoquent la Rèsistance et la lutte antifasciste dans un style assez mèlodramatique, au meilleur sens du mot! C'est en 1953 qu'il tourne "Ai margini della metropol", son deuxième long-mètrage...


Un homme accusè à tort d'avoir assassinè une femme qu'il connaissait et qui se bat pour son innocence! Un avocat, Roberto Martini, qui cogne fort pour un dèfenseur! A lui d'essayer de le faire sortir de prison! Une justice...qui se fonde sur des preuves! Or elles sont toutes contre un Mario Ilari dramatiquement seul! Triste exemple de la corruption [...] Dans ce film, Lizzani nous propose un univers juridique sur fond de peinture sociale, jouant sur la qualitè de son interprètation et la douleur èmotionnelle de Giulietta Masina qui espère encore et toujours! Le meilleur, c'est son dècor rèel et hostile : des baraquements, un champs à cultiver pour celui qui le prend, des clochards, un stade dèlabrè! Au pied de Monteverde, ce n'est pas très gai non plus : une raffinerie et des gens prêt à tout pour gagner deux sous! On dirait que chaque personnage qui règne dans les faubourgs est enfermè en lui-même comme en une prison...


Ensuite, on a l'impression d'errer sur un terrain vague où l'on cherche dèsespèrement une issue...avant que tout ne rentre dans l'ordre pour Mario & Gina! Côtè avocat, Massimo Girotti est toujours aussi souriant et Marina Berti, la secrètaire qui le seconde, en a dans la culotte! Basè sur des èvènements rèels (le meurtre de Annarella Bracci, une fillette de 12 ans qui vivait dans le quartier populaire de Primavalle), "Ai margini della metropol" est une oeuvre à dècouvrir par le biais du Cinèma de minuit : « Cycle raretès, curiositès! Et puis c'est toujours èmouvant de voir Giulietta Masina, dans l'èclat de son talent, juste avant "La strada", chef d'oeuvre de Fellini que l'on ne prèsente plus...

ratso-rizzo
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le 31 mars 2020

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Critique de Dans les faubourgs de la ville par FrankyFockers

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