Mon ami Joe

Le capitaine Nick Saxon ne comprend pas, depuis que son ami Joe est revenu de mission, il n’est plus tout à fait le même, il parle avec une grosse voix, il a les yeux tout jaune et il possède une résistance accrue aux balles et aux tirs de lance roquette. Mais que diable a t-il bien pu lui arriver avec ses anciens collègues de la Nasa ? Serai-ce un simple pétage de plomb ? Ou bien une manifestation contre le manque de subvention alloué au programme spatial ? Aucun des deux mon cher capitaine Saxon, les astronautes du vaisseau Acquarius sont tous possédés par un parasite xénomorphe qui souhaite faire éclore sa portée d’oeufs sur Terre et coloniser notre bonne vieille planète. Heureusement Nick Saxon est interprété par Jack Scalia, le Kevin Costner de la série bis qui compte bien guérir sa femalien d’épouse de sa schizophrénie passagère et botter le cul de son ami Joe qui refuse d’entendre raison. Mais attention car les astronautes ont recrutés un clochard arriviste interprété par le même SDF capitaliste de Invasion Los Angeles. Un casting de second couteaux, et pas forcément les plus affûtés du tiroir si on excepte le fait que Joe est interprété par Jonathan Banks que l’on connaît surtout depuis la série Breaking Bad.

Dark Breed c’est une production de la PM Entertainment ayant pour vedette Jack Scalia autrefois joueur de baseball puis mannequin avant de devenir le crooner de l’actionner l’espace de trois films d’action science fictionnels ayant tous en commun d’être réalisé par Richard Pépin, d’être des buddy movie, et de proposer un large éventail de séquences explosives, de cascades automobiles et de gunfight nerveux inspiré par le cinéma de John Woo. Alors je vous arrête tout de suite, malgré l’ambition et les moyens affichés, ça reste du DTV donc il faut pas s’attendre à des ralenties stylisés ou des chorégraphies aussi ambitieuses que dans Hard Boiled ; d’autant que derrière la jaquette du DVD on cite plutôt Mutante et Independance Day comme influence auquel on peu ajouter Alien Le Huitième passager ainsi que Predator tant la créature extra-terrestre semble avoir été pondu après un rapport sexuel entre les aliens des films précités, sauf qu’il n’a pas la démarche gracieuse du xénomorphe de Giger et encore moins la panoplie ou bien l’instinct de chasseur du rastaquouère des frères Thomas. C’est plutôt l’enfant attardé issue d’une dégénérescence, mais ça n’empêche pas les saillies gores, et les coups de poings perforant dans le ventre.

Richard Pépin tente tant bien que mal de distiller une atmosphère oppressante à son film par l’emploi de quelques effets de mise en scène, d’éléments sciences fictionnels et de flash-back, bien qu’on retiendra surtout une tentative de face-hugger complètement raté, une séquence de mutation dégueu à souhait avec des effets numériques surannés et des séquences d’action bien musclés comme le passage à tabac du sans abri qui squatte un vieil entrepôt désaffecté ou bien des gunfights à l’ancienne où les impact de balles explosent la chaire humaine dans des gerbes de sang, le genre d’effets qu’on ne fait plus qu’en numérique désormais. Les astronautes tentent de protéger la couvée, un organisme gouvernemental de les récupérer sûrement pour les mêmes raisons que la Weyland Yutani et Nick Saxon d’éliminer tous ses anciens collègues excepté son ex-femme qui est également possédée par un alien d’une autre civilisation et qui alterne les phases de transe, les fringales compulsives, quant elle ne lui reproche pas carrément d’être un très mauvais mari, ce qui finira par lui faire regretter le retour sur terre de cette dernière. Heureusement Jack Scalia est armé d’un putain de bazooka avec lequel il peut résoudre tous les problèmes donc tout va bien.