Dark Waters
6.6
Dark Waters

Film de André De Toth (1944)

Assez décevant ce film noir. Dans le même genre, je recommande plutôt "Taste of Fear" sorti près de 20 ans plus tard.


L'idée de base est pourtant bonne. Le problème, c'est qu'il ne se passe pas grand chose. Pas d'objectif principal, peu de conflits. Quant au jeu de manipulation il est vraiment très faible ; la belle tombe dans le panneau bien trop vite trop facilement (ce qui frustre car il se passe tellement peu de choses qu'on se demande à quoi ont servi ces minutes qui restent ?). Les résolutions sont également un peu trop faciles aussi (le docteur comprend trop facilement). Cela tient au fait aussi que les personnages ne sont pas vraiment creusés et encore moins exploités. Ce sont juste des pions. En fait, le scénario apparaît comme un brouillon ou un synopsis où l'on ne prend pas la peine d'entrer dans les détails, où l'on se contente d'écrire quelques chose du genre : elle entre, se bat et meurt (ça n'arrive pas dans le film, c'est juste pour donner un exemple) ; dans le vrai scénario, la bagarre serait plus détaillée, la mise à mort aussi, il y aurait peut-être même un dialogue au milieu de tout ça... Le scénario manque de richesse au niveau du traitement.


La photographie n'est pas super travaillée, mais il reste une ambiance assez délicieuse, il faut bien l'admettre. Même si le lieu n'est pas super bien exploité, ça suffit pour donner un ton. Le découpage est assez simple et sobre et permet au spectateur de suivre simplement cette histoire, c'est au moins ça de pris. Les acteurs principaux sont moyens (un jeu trop théâtral tout de même par moment, ça manque de vie, et ce même si dans un film noir les gens ont tendance à se comporter comme des robots... là c'est vraiment trop mécanique) ; les acteurs secondaires sont très mauvais (la Boudreaux notamment). Merle Oberon, l'héroïne, est celle qui s'en sort le mieux et en plus elle est plutôt jolie.


Bref, un thriller qui comporte de bonnes idées mais dont le traitement m'a paru trop superficiel pour ne pas dire inexistant.

Fatpooper
5
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le 3 mai 2015

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Fatpooper

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