White Rabbit !!!

Ce n'est pas pour cette catégorie de films, du genre de ceux que John Cassavetes réalisait, que je m'attendais à voir l'ultra-glamour star de film comme L'Arnaqueur et Butch Cassidy et le Kid passer derrière la caméra (enfin, ce n'est pas la première fois qu'il le faisait mais moi c'est le premier film que je vois de lui !!!).

Enfin bref, Paul Newman mettait en scène son épouse, l'actrice Joanne Woodward dans le rôle difficile et pas franchement glamour d'une mère indigne, alcoolique, sarcastique et qui a franchement du mal à joindre les deux bouts. Rôle difficile et pas franchement glamour duquel la comédienne s'en sort magistralement. On n'oubliera pas de signaler l'excellent jeu aussi de celle qui joue la fille aînée, surtout dans la séquence où elle se moque de sa mère en l'imitant devant sa classe, interprétée par la fille d'Eli Wallach, et celui, bluffant de naturel, de la fille du couple Woodward-Newman qui incarne la fille cadette timide, discrète et passionnée par la science, donc petite touche d'espoir dans cette atmosphère qui croule sous le pessimisme car pas destinée à devenir la reproduction de sa mère et à rester dans ce milieu.

Autrement, si ce n'est dans la grande qualité des dialogues, on n'a nullement l'impression que la source du film est théâtrale donc ce qui veut dire que Newman ne se contente pas de filmer des échanges de répliques. Et si la protagoniste est franchement antipathique au spectateur (ce qui est voulu je pense !!!), le personnage de la plus jeune des deux filles est attachante (ce qui est voulu aussi et ce qui justifie en partie ce titre à rallonge pour le moins très atypique !!!).