Je ne savais pas que ce bon vieux Paul avait réalisé un film. Lorsque j'ai appris la nouvelle, je me suis empressé de me le procurer. Après avoir vu le film, j'ai dévouert que le bougre en avait réalisé 5 ou 6 au total. Ma prochaine quête sera de me les procurer tous.


Oui c'est l'envie qui surgit suite au visionnage de "The effect of gamma rays on Man-in-the-Moon Marigolds". Le scénario est minimaliste comme j'aime ; c'est-à-dire qu'une fois l'intrigue posée, ça ne dépend plus que de la volonté des personnages. Je reprocherai tout de même un début un peu lent : les enjeux tardent à se manifester. En revanche les personnages sont écrits avec justesse. Des femmes comme je les aime : fortes et fragiles en même temps. Le récit offre peu de scènes, mais chacune d'elle est plutôt bien étirée, ce qui permet de vraiment profiter de chaque situation, d'autant plus que c'est intelligemment exploité au travers de la caractérisation des personnages.


La crainte aque j'ai eue durant le film, c'est que l'on tombe dans le misérabilisme ; il faut dire que ce nest pas très joyeux tout cela, et qu'on se croirait presque dans un film des frères Dardennes. La différence, c'est que Paul amène beaucoup d'humour, d'effronterie à son image : on rit donc beaucoup devant ce film, et ce malgré la gravité de la situation (cette grand-mère, par exemple !).


La mise en scène est soignée. Paul sait bien placer sa caméra pour rendre compte de l'action. Il ne délivre peut-être pas des images métaphoriques puissantes, mais il sait comment rythmer son film, et puis il offre quelques jolis plans. Tout ça sent bien les 70's aussi, c'est-à-dire une pelloche poussiéreuse, des mouvements lents un peu maladroits, mais assumés, des acteurs qui jouent le plus simplement possible. Parlons-en de ces actrices. Les trois femmes (ou plutôt les deux femme et la fille) impressionnent. Trouver une enfant qui joue aussi bien est une sacrée difficulté (en plus, il n'aura pas dû chercher bien loin pour la trouver, celle-là) ; Paul l'a fait et la dirige tel un maestro. Joanne Woodward est capable de telles nuances dans son jeu, surtout lors de cette scène de remise de prix... elle m'a arraché une larme, je l'avoue. Ben tiens, elle aussi je vais creuser sa filmographie ! Et puis Roberta Wallach qui avait en fait 18 ans à l'époque et qui joue bien cette ado rebelle souffrant d'épilepsie.


Bref, un film dont je n'attendais pas grand chose (un titre qui attire, mais la crainte d'une reconversation d'acteur d'autant plus ratée que les films de Paul-réalisateur n'ont pas la réputation de ceux de Paul-acteur) et qui m'a agréablement surpris.


Bonus : http://image.noelshack.com/fichiers/2016/16/1461526184-the-effect-of-gamma-rays-on-man-on-the-moon-marigolds.jpg

Fatpooper
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le 15 nov. 2014

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le 15 nov. 2014

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