5 jeunes gens riches se transforment en vampires après une soirée rituelle. Ils se querellent quant à savoir comment vivre leur nouveau statut. Une mort sûre et ça repart ? Le néerlandais David Verbeek ne réinvente pas le film de vampires avec Dead & Beautiful, il en fait le prétexte à un film qui se veut ludique, manipulateur et finalement anticapitaliste, si tant est que l'on comprenne où il veut véritablement en venir. Parce qu'après une entrée en matière plutôt brillante, le film semble rapidement à court d'idées et se contenter, ce qui n'est déjà pas si mal, de nous plonger dans la fascinante atmosphère urbaine et nocturne de Taipeh. Les choses sont bien compliquées que ne parait l'indiquer le postulat de départ mais la comparaison entre la vie morne et gâtée de ces jeunes gens fortunés et celle, excitante et précaire des vampires, ne tient pas vraiment pas la route, avec un scénario aussi faussement sophistiqué, tout en trompe l’œil. Le casting mondialisé de cet étrange club des 5, entre asiatiques et européens, frappe par son artificialité convenue, avec des personnages peu développés, hormis pour l'un d'entre eux, encore que ce soit pour nous jouer la partition du traumatisme d'enfance. Au fond, Dead & Beautiful a pour tort principal de se prendre un peu trop au sérieux et de viser l'analyse sociologique plutôt que de simplement s'amuser avec un genre cinématographique qui permet toutes les audaces.

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le 6 févr. 2021

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