Deuxième partie de l'adaptation cinématographique du manga culte "Death Note", The Last Name commence là où s'était arrêté le premier volet : Light s'apprête à s'associer au détective L tandis qu'un nouveau Cahier de la Mort fait son apparition entre les mains de l'animatrice et chanteuse Misa Amane. Nous retrouvons donc la même équipe que la première partie, du réalisateur Shūsuke Kaneko au casting identique. Beaucoup plus long, d'une durée de 2h15, ce deuxième film est sensé dévoiler le fin mot de l'histoire et nous montrer enfin quel sera le destin de tous ces personnages... Malheureusement, si l'intrigue est bien ficelée, le long-métrage l'est nettement moins.
En effet, tourné simultanément que le premier volet, Death Note 2 conserve les mêmes défauts à savoir une interprétation peu brillante, des effets spéciaux désastreux (en particulier Rem, nouvel Ange de la Mort horriblement animé par images de synthèse) et un souci du rythme inexistant. Et si ce dernier défaut était plus ou moins passable dans le premier film, il est ici à son apogée : le film est long, lent, peu passionnant malgré son histoire on ne peut plus intéressante, le réalisateur se concentrant visiblement à fond sur son intrigue sans se soucier des nerfs du spectateur qui, impuissant, va devoir attendre longtemps avant de voir se finir certaines scènes (la mise en captivité de Light et Misa est sans fin).
Cette fois-ci dénue de tout humour, alors prodigué par Ryûk le démon avide de pommes, ce deuxième film s'avère plus sombre mais aussi moins prenant. L'arrivée d'une deuxième puis d'une troisième Kira (maître du Cahier de la Mort) complexifie certes l'histoire dans le bon sens mais la fait également languir avec un rythme à nouveau extrêmement lent. Au final, on se désintéresse du sort des personnages (alors passionnant dans le manga) et on n'attend que viennent vite la fin du film. Sorti directement en DVD par chez nous quelques mois après la sortie ciné du premier film, Death Note 2 : The Last Name est bien moins maitrisé que son prédécesseur et donc sensiblement raté. Un format télévisuel aurait été peut-être plus adéquat à une telle entreprise...