Juste une dernière mission

Avant de raccrocher les gants et de fuir au Panama, un tueur à gages coréen apprend qu'un membre de sa famille est en Thaïlande. Il se met en quête de le chercher alors qu'au même moment, le frère d'une des victimes de ce tueur va le traquer.

Scénariste de The murderer et de The chaser, deux polars qui ne faisaient pas dans la dentelle, Hong Won-Chan signe un second film lui aussi très violent, et qui est la plongée d'un homme dans un pays qu'il ne comprend, à la recherche de l'inconnu. Ça ne révolutionne en rien le genre, mais c'est très efficace dans le genre, notamment vis-à-vis du méchant, joué par Lee Jung-Jae, un véritable psychopathe en puissance. La réalisation est réussie, avec des scènes parfois impressionnantes filmées en plan-séquence comme la première confrontation des deux mecs dans un immeuble ou les multiples courses-poursuites dans les quartiers XXL de Bangkok, mais je ne m'explique pas la présence de ce foutu filtre jaune à l'image, qui donne l'impression qu'on y a pissé dessus.

Bon point aussi pour la présence de Park Jeong-Min, qui joue le travesti, sans que ça ne soit appuyé ni grossièreté à son encontre. Le film a sans doute souffert de sa sortie en pleine pandémie, mais il montre à la fois la réussite des polars coréens et que décidément, ce pays sait produire des tueurs à la pelle.