Korean rapsodie
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le 29 août 2016
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Jusqu’ici je dois bien avouer qu’un film coréen était pour moi plutôt associé à de petites productions indépendantes à l’esthétique ultra léchée, réalisés par des cinéastes aux noms multi-syllabiques, qui durent trois heures et sur lesquels s’extasie la critique cannoise (de type « un chef d’œuvre de grandeur » ou « interprétation exceptionnelle de personnages en perte d’eux-mêmes »). Quand on m’a proposé d’aller voir Dernier train pour Busan, je ne m’étais pas trop renseignée et me suis donc dit que c’était parfait pour ma caution intello. Après tout, il a été présenté à Cannes en séance de minuit et le réalisateur a un nom imprononçable.
Petite méprise mais très bonne surprise : Dernier train pour Busan est un film de zombies efficace et extrêmement bien fait, un de ces films qui font vriller les nerfs. Seok Woo, trader débordé et bel homme en costume sombre, est très peu impliqué dans la vie de sa petite fille Soo-an. Un jour qu’elle désire rejoindre sa mère dont il est séparé, il l’accompagne dans le train jusqu’à Busan. Cependant, un mystérieux virus qui touche la Corée se répand jusque dans le train, transformant peu à peu les passagers en zombies voraces et sanguinaires. Les survivants, stéréotypes de série B (le méchant patron, la pom pom girl et le joueur de baseball, l’homme drôle et courageux et sa femme enceinte, la mamie), doivent non seulement faire face aux monstres mais également à des pulsions bien humaines celles-ci, entre lâcheté et chacun pour soi.
Cette longue course poursuite de wagon en wagon est angoissante et kitsch comme il le faut, avec en prime des bons sentiments (l’union fait la force), une leçon de vie (le père réalise que sa fille est plus importante que son travail) et une critique du système capitaliste (l’épidémie apparaît être le résultat d’une fuite dans une usine biochimique que l’entreprise de Seok Woo a contribué à sauver de la faillite en truquant les cours boursiers).
Une réussite.
Créée
le 23 sept. 2016
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En 2013, lorsque Bong Joon-Ho et Park Chan-Wook avaient traversé le Pacifique pour rejoindre l'usine à mauvais rêve Hollywoodienne, on craignit alors un occidentalisation décevante des meilleurs...
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le 29 août 2016
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Quand je mate un film de zombies non parodique moderne, j'ai de nombreuses occasions de soupirer. C'est un genre assez codifié et le nombre d'histoires faisant intervenir ces charmants punching-ball...
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le 18 août 2016
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10
Ainsi donc, du Zombie en mode Word War Z (à savoir rapide) dans un train en mode Snowpiercer, le tout en Corée. Il faut bien reconnaître qu’il y avait quand même de quoi se méfier. Et ça dure deux...
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