Korean rapsodie
En 2013, lorsque Bong Joon-Ho et Park Chan-Wook avaient traversé le Pacifique pour rejoindre l'usine à mauvais rêve Hollywoodienne, on craignit alors un occidentalisation décevante des meilleurs...
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le 29 août 2016
120 j'aime
63
Il y a les bons films de zombies (Night of the Living Dead, Shaun of the Dead, Zombieland, etc.) et les bons films qui s'avèrent juste se passer sur fond d'infestation zombie (I Am Legend ou 28 Days Later). Celui-ci fait partie des seconds. C'est bien écrit : l'histoire est la trajectoire du protagoniste, banale mais efficace, d'un mauvais père autocentré absorbé par son travail vers un héros altruiste qui sauve sa fille. Mais ce qui rend le film génial est que le thème - la frontière entre le monstre et l'humain, égoïsme vs humanité - est présenté subtilement. Pour preuve la réponse, brève, de Ma-Dong Seok (le gros qu'on reconnaît dans d'autres bons films ou bonnes séries) sur ce à quoi se résume le rôle injuste d'un père (ou d'un homme) : "finalement, ça revient au sacrifice", dit-il. Les sentiments sont vrais, les méchants le sont vraiment, d'autant que comme dans tout bon film de zombies ce ne sont pas les zombies, et du coup les scènes d'action fonctionnent bien.
On a cru pouvoir tout dire sur les zombies, c'est-à-dire sur l'humanité : le consumérisme, la rage, le survivalisme, la solitude. Là, c'est sur l'entraide : n'est-ce pas ce qui fait de nous des hommes ? C'est bien vu, et bien réalisé. Ca nous rappelle que le mythe des zombies, avant Romero, vient d'un sortilège d'Afrique centrale, hérité par les Haïtiens, pour réveiller ses voisins et les faire travailler la nuit à leur insu sur son champ. Un symbole de l'esclavage, où tout le monde perd son humanité.
Bon visionnage !
Créée
le 23 oct. 2025
Critique lue 2 fois
En 2013, lorsque Bong Joon-Ho et Park Chan-Wook avaient traversé le Pacifique pour rejoindre l'usine à mauvais rêve Hollywoodienne, on craignit alors un occidentalisation décevante des meilleurs...
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le 29 août 2016
120 j'aime
63
Quand je mate un film de zombies non parodique moderne, j'ai de nombreuses occasions de soupirer. C'est un genre assez codifié et le nombre d'histoires faisant intervenir ces charmants punching-ball...
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le 18 août 2016
115 j'aime
10
Ainsi donc, du Zombie en mode Word War Z (à savoir rapide) dans un train en mode Snowpiercer, le tout en Corée. Il faut bien reconnaître qu’il y avait quand même de quoi se méfier. Et ça dure deux...
le 21 août 2016
100 j'aime
9
Il y a les bons films de zombies (Night of the Living Dead, Shaun of the Dead, Zombieland, etc.) et les bons films qui s'avèrent juste se passer sur fond d'infestation zombie (I Am Legend ou 28 Days...
le 23 oct. 2025