Deux femmes en or reprend le thème du film-culte québécois de 1970, qui porte le même titre. Ce portrait croisé de deux mères, voisines et séparées de quelques années, s'enclenche sur un cri de corneille, incongru, et se poursuit à travers l'examen de leur frustration, notamment due à une absence de libido au sein de leur couple. Pour y remédier, heureusement, il y a toujours des artisans prêts à donner un coup de main. Le film s'efforce d'être léger, avec une couche de féminisme, dans excès. Il est drôle, assez souvent, inégalement rythmé, dans un esthétisme qui renvoie volontairement à 50 ans en arrière. Les hommes sont un peu en arrière-plan, nullement antipathiques, malgré des défauts majeurs, à commencer par leur égoïsme. C'est l'anatomie d'un couple qui est ainsi scruté, via le désir féminin, mais aussi du point de vue social, sans non plus s'ériger en donneur de leçons. Les meilleures scènes sont celles où apparaissent ensemble les deux héroïnes, joliment interprétées par Karine Gontier-Hyndman et Laurence Leboeuf. À noter aussi la présence de Félix Moati, impeccable en conjoint pas vraiment à l'écoute. C'est bien là que réside le principal problème dans ces deux ménages : le manque de communication.

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le 4 août 2025

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