Sandra veut reprendre le travail après 4 mois d'arrêt pour dépression. Un arrêt qui risque de lui coûter son poste. En effet, pendant son absence, le travail s'est organisé et son patron va se livrer à un curieux chantage auprès de l'équipe.
Un an et deux jours sépare la sortie en salles de "Deux jours, une nuit" et "la loi du marché" (Stéphane Brizé). Le premier livre comme le second un état terrifiant du monde du travail où le pire de l'Homme est exploité pour toujours plus de rentabilité : individualisme, égoïsme, sexisme, racisme, cupidité, lâcheté ; où la moindre empathie est perçue comme une faiblesse ou une trahison ; où la manipulation règne en maître.
Une mise en scène dépouillée met en lumière les interactions entre les protagonistes, animés de valeurs, de considérations, d'objectifs très différents. L'intérêt dans ce long métrage ne réside pas dans l'intrigue. Il réside dans les réactions des travailleurs face à un choix qu'on leur impose. Le réalisateur traite de la mondialisation et de ses conséquences aléatoires pour les salariés.
La dernière scène nous impose un constat terrible, celui que les travailleurs ne sont que des ressources dont on cherche à gommer toute humanité. Parce que pour faire face à la concurrence, pour maintenir l'entreprise à flots, pour finalement la faire prospérer, il faut considérer les Hommes comme des "ressources"...les moins "humaines" possibles...