Dans sa trilogie (avec E primavera et Sous le soleil de Rome) consacrée au quotidien de familles très modestes, Deux sous d'espoir s'impose par ses qualités dignes de la Commedia dell'arte. On est vraiment très loin du néo-réalisme et les tribulations de son personnage principal, qui passe du chômage à de petits boulots et dont le salaire est systématiquement détourné par sa mère au profit de ses quatre soeurs, sont traitées sans dramatisation aucune. Le côté méridional, tout se déroule dans un petit village de la région de Naples, accentue cette vision de la précarité, optimiste et joyeuse, en aucun cas misérabiliste. Le film n'a pas un seul temps mort, écrit, interprété et réalisé avec précision et justesse.