L'enfer et le paradis
Trois années après De Rouille et d'os, Jacques Audiard revient avec Dheepan, tout juste auréolé d'une première palme d'or pour lui, où il va mettre en scène le destin d'un ancien soldat rebelle,...
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Le pitoyable palmarès du festival de Cannes 2015 ne fait que refléter la désagréable dégringolade de la sélection officielle, qui depuis plusieurs années souffre de la mode des super auteurs que l'ont sélectionne et récompense pour leurs noms et plus du tout sur la qualité des films que ces derniers presente,Cannes est devenu la grande loterie auteuriste du formatage festivalier.Si le super-auteur du cinema francais Audiard m'avait impressionner en 2009 avec Un prophète et méritait sincèrement son grand prix pour ce qui est de loin son meilleur film,il a à son tour commencer à bouffer la feuille cannoise avec De rouille et d'os et Dheepan qui se retrouve tout les deux dans un certain fantasme du cinéaste consistant a filmer fort et dur pour mettre K.O avec tout l'attirail de facilités et de coup bas les plus absurdes et idiot qu'un cinéaste qui ne se sent plus pisser pourrait utiliser.Rappelons nous ce que disait Clint Eastwood a sa boxeuse dans Million Dollar Baby "Ce que je te demande c'est pas de frapper fort c'est de frapper juste"et a Cannes le noble art qu'est le cinéma ne doit plus frapper juste il doit frapper fort et dur pour être sur de repartir avec le timbale car bingo Dheepan est la palme d'or 2015 ! Antonythasan Jesuthasan ancien tigre tamoul qui a fini par déposer les armes apres de longues annees de guerre civile pour devenir écrivain incarne ici Dheepan un réfugier Sri Lankais qui en quittant son pays avec fausse femme et enfant atterri dans une banlieue parisienne dans l'espoir de s'intégrer provisoirement en France avant de s'en aller pour le fameux paradis anglais.Dheepan commence donc plutôt sobrement et platement comme une sorte de film social franchouillard sans grand relief (vous n'apprendrez rien sur le conflit en question ni sur le passé du personnage principal)mais qui deviens parfois un peut plus profond quand il s'intéresse à l'inéluctable rapprochement des âmes et des corps entre réfugiés d'un même pays encore traumatisé par le dépaysement et la solitude qui les étreint(a ce titre quelques scènes sont donc plutôt réussi dans leur sobriété).On comprends pourtant vite qu'Audiard ne veut pas en rester la et sa petite machine a embrouilles insidieuse se met en place quand on aperçois plusieurs fois dans divers scènes ridicule les dangereux thug made in france qui font leur lois dans la cité en question, et que Dheepan qualifie lui meme de petit voyous beaucoup moins dangereux que les gangs de son pays.Le film a cette distance traîne déjà en longueur mais le virage taxi driver/vigilante du pauvre est tellement peut crédible que ce soit du côté des "racailles" (qui ecoute du Lomepal a fond et tire en l'air comme des revolutionnaires quand ils célèbre une énième connerie) ou du côté de Dheepan qui fuit la guerre mais va quand même les démonter 1 par 1 en mode GTA (avec en bonus une machette du pays qu'il cachait dans son sceau de concierge comme un objet totem issue peut être de la boutique souvenir du Sri Lanka).Jacques Audiard dans son délire de super auteur crée donc son propre maelstrom autocitant ou les moindres rapport humains sont finalement balayer par un travestissement des personnages d'une tel absurdité qu'ils apparaissent finalement tous comme un décorum folklorique de pure gadget dramatique.Chacun a sa place pour servir de pion et peut importe la grossièreté de la chose .. ca fini en Angleterre et tout le monde est content , vive la reine .
Créée
le 29 août 2015
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