Le monde est en mal de héros…enfin Hollywood…enfin en mal de franchises…enfin, bref. Quoi de mieux que de ressusciter nous flingueurs d'antan, ça marche pour Stallone, alors pourquoi pas Willis?
Bruce Willis, qui semble en pilote automatique Sixth Sense, avide d'éventuels juteux cachets lui permettant pitreries grotesques ou jouissives (The Whole Ten Yards/Ocean's Twelve), revient dans le rôle de sa vie pour notre plus grande…curiosité disons. Loin de penser qu'il opterait pour la solution facile de "ne rien faire", on était en droit de vouloir retrouver le John McClane d'avant, ce râleur rigolo têtu comme un mule et tenace homme la gale.
Tenace, il l'est toujours, têtu, un peu moins, râleur, plus que jamais, mais rigolo…le sens de l'humour semble l'avoir quitté. C'est dommage, parce que Die Hard: Live Free Or Die Hard (Putain de titre à la con!) n'est pas aussi décevant qu'il pourrait l'être. C'est très "Actuel", des ordinateurs et une cyber-menace, McClane tombe au mauvais endroit, au mauvais moment et se retrouve à devoir sauver la vie d'un mec tout droit sorti de Big Bang Theory et de devoir se le coltiner un film entier durant…attendez, ça ressemble pas mal à Die Hard With A Vengeance quand même…Soit! C'est pas grave, mieux vaut un remake inavoué qu'un film hors contexte. S'ensuivent des séquences d'action Over The Top, mais toutefois joussives, Bruce Willis y allant d'une boutade à lui-même avant de faire des trucs un peu cons qui fonctionnent (la voiture dans l'hélico…séquence tourné en Live! Respect).Un passage où McClane se fait tabasser par la pute aisatique du bad-guy et la finir à coup de Range Rover dans la tronche (over the top). Pour terminer avec les méchants qui ont sa fille en otage, une Mary Elizabeth Winstead en forme et tout à fait crédible, McClane qui doit se battre contre le fils des yamakasi et de Toad (pas celui de Mario, mais celui des X-Men) dans un conduit d'aération (pour changer!). On termine avec un combat à mains nues contre un avion de chasse, et McClane, sans avoir récupéré sa fille, s'en sort tout de même (OVER THE TOP!). Il finit par sauver le monde avec un face à face final réussit!
Bon, le film est Too Much, et il n'est aucunement de taille à se mesurer aux trois premiers. On sent quand même une volonté de rester fidèle, avec des éléments propres à la franchise, améné avec un scénario qui a ses qualités, comme le fait de couper les portables via une astuce de gratte papiers, ça c'est cool! Mais voilà, McClane est un blagueur, et même si le poids des années a pu le rendre aigri, c'est un peu fort que ses blagues ne s'adressent qu'à lui même. Donc Bruce Willis n'est pas là, et c'est dommage. Les seconds rôles de Justin Long et M-E. Winstead sont toutefois sympathiques, tout comme le caméo de Kevin Smith en "Roi des Geeks". Il manque néanmoins un méchant charismatique. Parce que c'est ça qui a fait la franchise, à chaque fois, l'adversaire était interprété par un mec…un mec quoi! Et là, Timothy Olyphant, dont je ne critique aucunement le jeu, il a pas ça, il avait même pas assez de Charisme pour être crédible dans Scream 2! Grosse faute de casting les mecs. Len Wiseman n'est pas McTiernan, ni Renny Harlin d'ailleurs, ça se voit. Non pas que ce soit moche ou mauvais, mais ça aurait pu être réalisé par Gerard Oury que je ne sais pas si j'aurai vu la différence; j'exagère, mais le mec suit les règles de la production d'action actuelle, sans avoir vraiment cerné son propos, donc c'est éfficace, mais sans génie, et ça, c'est reservé pour tout le monde, sauf pour McClane. Du Coup, le film, tout en étant très sympathique, ne se veut que l'ombre d'un Die Hard.
Die Hard: Live Free Or Die Hard, c'est Die Hard pour les Nuls, c'est sympa, mais ça sort pas du lot, principalement, la faute à un Bruce Willis qui s'en branle comme de son premier marcel. La faute à des producteurs peu scrupuleux qui ne comprennent rien à leurs projets, notamment que John McClane, malgré toute la bonne volonté du monde (absente du film!), et bien il est trop vieux pour ces conneries.