SensCritique a changé. On vous dit tout ici.

Quand il fait des films en Angleterre, Stephen Frears fait des films 'sociaux' comme on dit, c'est à dire des films proches des gens pauvres et de leurs problèmes de la vraie vie qui est dure, toujours virevoltant entre les communautés,
Ce film a un côté précurseur, il parle des sans-papiers avant que tous les metteurs en scène occidentaux à la fibre un brin sociale ne s'y mettent. Mais Frears évite les pièges. Il sait être glauque et dur pour parler de la vie difficile des ses personnages, sans papiers donc sans existence, sans droits, sans moyens, obligés de supporter et de fermer les yeux devant les pires horreurs. Mais il parvient à éviter le misérabilisme et le sentimentalisme exagéré qu'on trouve chez d'autres, car ses héros ne tombent jamais au fond. D'ailleurs, si la première heure du film est réaliste, la fin donne plus dans la fiction, la comédie même avec un retournement de situation peu crédible et un Sergi Lopez qui surjoue avec humour le méchant de film américain contre la fraternité internationale des sans-papiers. Comme Frears sait filmer, et que les acteurs s'en tirent bien (surtout Chiwetel Ejiofor, excellent), ça se laisse bien voir.

On regrettera quand même les héros tellement parfaits, et les méchants ( Sergi Lopez, donc, ainsi que les deux flics de l'immigration qui s'acharnent à la Starsky et Hutch sur la pôvre Senay) qui semblent sortir d'un autre film.
Khaali
6
Écrit par

Créée

le 6 mai 2012

Critique lue 808 fois

Khaali

Écrit par

Critique lue 808 fois

7

D'autres avis sur Dirty Pretty Things : Loin de chez eux

Dirty Pretty Things : Loin de chez eux

Dirty Pretty Things : Loin de chez eux

le 15 mars 2020

Réduits à survivre

La très grande force de Dirty Pretty Things est de coudre ensemble une dénonciation sans compromis des conditions de travail que doivent subir les invisibles, c’est-à-dire ceux qui ne disposent pas...

Dirty Pretty Things : Loin de chez eux

Dirty Pretty Things : Loin de chez eux

le 18 mars 2022

Sans identité.

Un homme d'origine nigériane vit à Londres dans un hôtel miteux de Londres en compagnie d'une jeune femme turque en quête de papiers. Réfugié illégalement en Angleterre, poursuivis par les servies...

Dirty Pretty Things : Loin de chez eux

Dirty Pretty Things : Loin de chez eux

le 18 juin 2020

Critique de Dirty Pretty Things : Loin de chez eux par Ygor Parizel

On pense au début que Stephen Frears renoue avec son premier amour avec ce film celui de la comédie dramatique sociale avec galerie de personnages aux accents multiculturels. On suit plusieurs...

Du même critique

A.I. Intelligence Artificielle

A.I. Intelligence Artificielle

le 11 oct. 2010

Critique de A.I. Intelligence Artificielle par Khaali

Quelque part au fond de mon cerveau, quelque part dans un coin reculé où je ne vais heureusement presque jamais, quelque part il y a comme un nuage sombre. Un souvenir qui ne s'efface pas, souvenir...

Radiostars

Radiostars

le 1 avr. 2012

Critique de Radiostars par Khaali

Clovis Cornillac est un peu le Nicolas Cage français, un acteur génial capable de jouer dans les films les plus nazes en s'investissant comme si c'était du Kubrick. Mais non, réveille-toi Clovis, tu...

Mr. & Mrs. Smith

Mr. & Mrs. Smith

le 8 nov. 2010

Critique de Mr. & Mrs. Smith par Khaali

Une fois avalé la pilule (très grosse, quand même) du principe de base, on peut apprécier le début plutôt réussi. L'histoire du couple Smith nous est racontée, de leur rencontre à leur routine...