J'ai vu Django Unchained récemment après une soirée chez un ami et je dois reconnaître que je me suis félicité de ne pas avoir été le voir au cinéma. Pourtant, Django Unchained présente une image magnifique qui, elle, mérite largement le détour... Mais voilà, au delà de l'image, il y a l'histoire et l'histoire se divise en trois partie, la première qui est portée par Christopher Waltz, la seconde qui est portée par Leonardo di Caprio, la troisième qui se passe de Christopher Waltz et Leonardo di Caprio.


La première partie, celle avec Christopher Waltz, pourrait être résumée en quelques mots. Django vient d'être libéré par un chasseur de primes et devient chasseur de primes à son tour. J'ai bien aimé cette partie là. Il y avait de bonnes répliques, la quête de cet homme (retrouver sa femme et la libérer) était noble, Christopher Waltz était bon, ses répliques étaient cinglantes. Bref, Django Unchained aurait pu s'arrêter là en nous laissant une fin ouverte. On aurait laissé notre imagination travailler... Arrive Leonardo di Caprio.


Admettons que le film ne s'arrête pas à ce moment là... La production a payé Leonardo di Caprio et en veut pour son argent. LdC est très bon, la production en a pour son argent, nous aussi tant il est bon mais il y a un problème, un problème de rythme, un problème d'histoire. On découvre ce qu'on sait déjà, la femme de Django est esclave chez Candie (LdC) et c'est le Dr Schultz (Christopher Waltz) qui nous l'apprend avant que LdC n'arrive à l'écran... Et ça tourne en rond au sujet de combats qui n'intéressent personne, pas même le personnage de LdC qui doit en voir deux ou trois... Et ça tourne en rond jusqu'à cette horrible scène du dîner qui dure et n'en finit plus pour s'achever, enfin, par la poignée de main qui aurait du conclure ce film de malheur !


A ce moment là, j'ai pensé que le film était fini. Mais non, il restait un rab de pellicule numérique à Quentin Tarentino qui était bien décidé à s'en servir et qui nous réveille après cette scène du dîner en faisant crever dans la même minute les personnages qui tenaient le film jusqu'à là... Adieu Leonardo di Caprio, Adieu Christopher Waltz. Et bonjour hémoglobine. Je ne vais même pas détailler l'histoire tant c'était cousu de fils blancs et que le sang a coulé. Hormis ça, il n'y a rien. Django n'a pas besoin de rechercher sa femme, il sait où elle est, il parvient miraculeusement à s'échapper après avoir été miraculeusement sauvé puis il part libérer sa femme... Et le film s'achève enfin.


Ce film dure 2h45... C'est fou ce que ça peut sembler long quand on s'ennuie depuis plus d'une heure... Quentin Tarentino aurait couper son film en trois... Django Unchained vol.1 et développer pendant 1h45 le thème Django chasseur de primes. Django Unchained vol.2 et développer pendant 1h45 le thème Django organisateurs de combats. Django Unchained vol.3 et développer pendant 1h45 le thème Django affranchisseur d'esclave. Et il avait de magnifiques cliffhangers pour le faire...


En résumé, ce film est trop long, d'une qualité inégale et l'histoire est bancale faute d'avoir été équitablement développée... 5/10, 2 points pour l'image, 3 points pour les performances exceptionnelles de Leonardo di Caprio et Christopher Waltz. Je suis ressorti de ce film avec une certaine déception. L'idée originale (qui n'est pourtant pas très originale) était bonne et aurait mérité d'être développée comme il se doit.

Lucas-Gaudichon
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le 14 août 2014

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Lucas Gaudichon

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