Doctor Strange in the Multiverse of Midness

Une application ultra frustrante de la formule MCU, un énorme mal de crâne anticlimatique de deux heures rendu supportable par le style de Sam Raimi (du moins ce qu'il en reste après être passé à la moulinette) et le personnage plutôt sympa d'America Chavez.

Le rythme du film est assez horrible, Rise of Skywalker-isé à l'extrême, et fait que des scènes pouvant parfois être intéressantes (visuellement) se retrouvent expédiées en quatrième vitesse. Le script est faible - ce qui est le cas pour beaucoup de films du MCU - mais ici, l'emballage ne suffit pas à camoufler ça. Une fois de plus, on retrouve un trop plein d'effets numériques, parfois plaisants et pas trop dérangeants, mais surtout plus souvent moches et distrayants.

La notion de Multivers - pourtant utilisée de manière assez sympathique dans le dernier Spider-Man - se révèle de plus en plus frustrante et est une des mystery box de Schrodinger les plus batârdes qui soit, qui sabotage les enjeux des récits et les rend redondants et ennuyeux.

Reste une poignée de scènes (deux en fait ?) jubilatoires, la touche Raimi (aussi distillée soit-elle) et quelques caméos innatendus qui réveilleront les instincts primitifs des fans de Marvel de l'ennui du reste du film.