Du mal à mettre 8 mais c'est un bon 7.
Chouette film avec une sacrée ambiance. Il arrive à être à la fois drôle, touchant, flippant...
Le film traite évidemment de maladie mentale, on suit le personnage principal qui souffre de schizophrénie.
Mais on se rend compte que finalement le schizo est gentil, réfléchi, tolérant, et que les problèmes viennent plutôt des gens "normaux" (en omettant les quelques actions qu'il mène dans son état second en obéissant à Frank). Il est presque le seul à faire un pas vers grand-mère-la-mort et l'étudiante chinoise qui sont souvent seules et moquées.
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Le film traite ici de trois exemples de problèmes d'isolement et d'intégration dans la société, les malades mentaux, les personnes âgées et les personnes immigrées ou descendantes d'immigrés, voire quatre si on considère aussi les problèmes d'intégration des jeunes dans leurs classes.
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Le film montre en fait que tout le monde peut avoir une déviance et que, sans être considérée maladie mentale pour autant, cette déviance peut être néfaste. Par exemple, la prof qui idolâtre Jim Cunningham boit ses paroles sans esprit critique et les transmet à ses élèves. Ce même Jim Cunningham, au-delà de raconter n'importe quoi pour vendre ses livres, vidéos et conférences, est finalement découvert pédophile. Ces deux exemples exposent le biais d'autorité : ce n'est pas parce qu'une personne a de l'autorité ou une notoriété qu'elle dit des choses vraies.
Donnie a un esprit critique et s'oppose à ces deux personnages. J'aime tout particulièrement cette remise en cause de l'autorité. Il y a aussi son camarade de classe qui est violent et agresse Donnie avec des couteaux.
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Je vois l'image de Frank comme l'incarnation de son mal-être. Personne ne le voit mais c'est réel pour lui. Sa propre existence, et son mal-être, mènent jusqu'au décès de sa copine. Il préfère donc ne plus exister, pour le bien commun, et pour ne plus souffrir.