La tour B-67 infernale

Ce film est un film d'horreur où le méchant du film c'est le vide. Après une petite introduction pour des besoins scénaristiques, tout le film est construit de manière à trouver de nouvelles méthodes pour rappeler au spectateur qu'on est à 600m de haut. Pour ça, il fonctionne parfaitement bien. J'ai jamais tant sué devant un film, j'étais tendu, j'ai eu le souffle coupé, mal dans la plante des pieds...
La vue est superbe, un huis-clos avec un horizon si éloigné, c'est pas banal, et les actrices sont crédibles.
Le scénario n'est pas dingo, par contre, à part un twist que je n'ai pas vu venir. Ce n'est pas le principal du film, évidemment, mais j'aurais aimé plus de profondeur. Le parallèle entre la perte d'un proche et l'épreuve qu'elle endure est intéressant (même si du coup elle devra monter une seconde tour), le fait qu'au début du film elle veuille mourir et à la fin elle préfère vivre aussi.
Mais d'autres choses sont bizarres, comme le principe de vie de son défunt mari, qui dit en gros que si on vit dans la peur on ne vit pas vraiment, alors que s'imposer un sport extrême a plus de chance d'écourter sa vie.
Je n'ai pas bien compris l'intérêt de la relation entre Hunter et Dan.
Et la fin est un peu précipitée.
En fait j'aurais aimé que ce soit un film qui parle du deuil avec comme moyen la peur du vide, plutôt qu'un film qui fait peur avec le vide et qui parle un peu du deuil.
Ah et c'est quand même pas de bol d'avoir TOUTES les échelles de la dernière section de la tour qui tombent après que les deux filles soient arrivées en haut.