La beauté de Dolores del Rio et la réalisation moderne et inspirée de Roberto Gavaldon, qui soigne admirablement les cadrages, les jeux d'ombres et de lumières et les mouvements de caméra amples mettant en valeur les décors, apportent tout son magnétisme à un film noir qui déroule un scénario intelligent.


Dommage que celui-ci, malgré une révélation inattendue et un final irréprochable, pêche par son manque d'intensité et une morale que les dialogues surlignent par deux fois lourdement. Il serait évidemment absurde de comparer Gavaldon à Clouzot (il y a plus qu'un océan entre le Mexique de 1946 et la France de 1955), mais sur un tel canevas, on aurait aimé plus de "perversité".

AlexandreAgnes
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Festival La Rochelle Cinéma (2021)

Créée

le 25 juin 2021

Critique lue 173 fois

Alex

Écrit par

Critique lue 173 fois

D'autres avis sur Double destinée

Double destinée
bougnat44
8

Je est un autre

Il s'agit du 7e film du réalisateur, adapté du roman éponyme de Rian JAMES (1899-1953). Un scénario séduisant (première collaboration, sur dix, de José REVUELTAS avec le réalisateur) avec 2 sœurs...

le 4 nov. 2021

2 j'aime

Double destinée
Cinephile-doux
6

Soeurs ennemies

Deux soeurs vivent des vies diamétralement opposées : l'une est une grande dame, riche à millions, récemment veuve, l'autre, simple manucure, n'a ni argent ni espoir. Ne lui reste qu'une alternative...

le 3 sept. 2019

1 j'aime

Double destinée
YasujiroRilke
7

Critique de Double destinée par Yasujirô Rilke

Amarré à tout un pan qui rappelle les USA (le film noir, les éclairages post-expresionnistes, la nouvelle Dead Pigeon dont est adapté le scénario…), ce film mexicain trouve sa place aux côtés des...

le 23 oct. 2015

1 j'aime

Du même critique

Au revoir là-haut
AlexandreAgnes
9

On dit décidément MONSIEUR Dupontel !

La Rochelle, 26 juin. Jour de mon anniversaire et de l'avant-première de Au revoir là-haut en présence d'Albert Dupontel. Lorsqu'il entre dans la salle à la fin de la projection, le public...

Par

le 27 juin 2017

53 j'aime

4

Mektoub, My Love : Canto uno
AlexandreAgnes
4

Si "le travelling est affaire de morale", ici le panoramique vertical est affaire de vice

Je n'accorde habituellement que très peu de crédit au vieux débat clivant qui oppose bêtement cinéma populaire et cinéma d'auteur (comme si les deux étaient deux genres définitivement distincts et...

Par

le 27 mars 2018

48 j'aime

19

Arès
AlexandreAgnes
6

Ne pas jeter bébé avec l'eau du bain

Voilà un long métrage qui, en apparence, accumule les défauts : une erreur monumentale dans le choix de la date dès le carton d'ouverture (l'action se situe dans un Paris post-apocalyptique...

Par

le 24 nov. 2016

43 j'aime