Typiquement ce que l’on appelle la "fils-de-puterie" Suite opportuniste, véritable foutage de gueule

Après l’agréable surprise qu’était Douce nuit, sanglante nuit (1984) et son joli succès (principalement en VHS), voir débarquer une suite était donc inévitable. Cette fois, c’est Ricky, le cadet qui prend la relève et va prendre exemple sur comme son grand-frère. Sauf que ce dernier va passer plus des ¾ du film le cul sur une chaise à déblatérer ses souvenirs d’enfance face à un psy, avant que l’on ne puisse enfin le voir à l’œuvre.


Si le foutage de gueule devait se résumer en un film, nul doute que Douce nuit, sanglante nuit 2 (1987) serait en tête de liste. On est tout simplement devant une suite opportuniste, réalisée par l’inconnu Lee Harry (c’était son premier long-métrage). Le film s’avère tellement vide de sens qu’il ne dure en réalité que 50min ! Les 40 premières minutes du film proviennent du précédent opus, qui nous sont montré sous la forme de flashbacks où l’on nous raconte de nouveau comment les parents de Billy sous morts, son aversion pour le Père Noël et son expérience traumatisante à l’orphelinat avec ses nonnes tortionnaires. Et comme cela n’était pas déjà suffisant, on revoit aussi l’intégralité des meurtres (d’ailleurs, il est amusant de constater que dans la VF, Billy ne prononce plus « châtiment ! » avant de tuer, mais « punition ! »).


Bref vous l’aurez compris, le film est d’un inintérêt total. 10 jours de tournage pour mettre en boite une nouvelle histoire basée sur le jeune frère du serial-killer. Ce dernier, incarné par Eric Freeman est à la hauteur du film, à savoir qu’il est incroyablement mauvais, il surjoue chacune de ses scènes mais cela ne nous empêche pas d’avoir droit à quelques moments d’anthologie, comme lorsqu’il empale un type à coup de parapluie ou lors de la scène dite du "jour des poubelles" (devenu un mème sur internet) ou lorsqu’il se met en joue face aux policiers avec son rire poussif.


On est sans nul doute devant le plus long flashback de l’Histoire du cinéma, une suite inutile mais aussi et surtout, une insulte envers les spectateurs qui se sont déplacés en salle ou l’ont acquis en support physique.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


La franchise au complet :
Douce nuit, sanglante nuit (1984) ★★★☆
Douce nuit, sanglante nuit 2 (1987) ☆☆☆☆
Douce nuit, sanglante nuit 3 : Coma dépassé (1989) ☆☆☆☆
Douce nuit, sanglante nuit 4 : L'Initiation (1990) ☆☆☆☆
Douce nuit, sanglante nuit 5 : Les Jouets de la mort (1991) ★☆☆☆
Silent Night (2012) ★☆☆☆

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le 14 févr. 2021

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RENGER

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