Dolor y Gloria

Enfin vu dans le cadre du festival Telerama.
Un nouvel Almodovar un peu plus sage, à l'instar de Julieta que j'avais beaucoup aimé également. J'aime qu'il évolue encore, soigne ses décors, ne soit pas toujours perché et par conséquent, rende un peu plus raisonnable son scénario, ses acteurs fétiches. L'ambiance si spéciale des Almodovar est là, tout comme les thèmes qui lui sont chers : l'homosexualité, la drogue, l'art, l'amour...
Ici on a vite compris que le personnage de Salvador incarné par Antonio Banderas a beaucoup en commun avec le réalisateur lui-même, comme une interrogation sur son oeuvre, sur le temps qui passe, et les clins d'oeil qui le ramènent par moments dans le passé. Penelope Cruz endosse le très secondaire et tout aussi important rôle de la mère de Jacinta, femme courageuse qui maintient le foyer comme elle peut, avec un mari trop absent et un enfant adorable et dévoué à sa maman.
On rencontre Salvador à une période charnière de sa vie : réalisateur à succès, on dirait bien qu'il va prendre sa retraite...le temps qui passe a fait son oeuvre et les rhumatismes et autres maux se rappellent à lui chaque jour qui passe. Il croise sur son chemin, des personnes qu'il a jadis cotoyées et peu à peu réussit à trouver des outils pour affronter la mort qui ne saurait désormais tarder.
Un film en mélancolie et en poésie. Antonio Banderas est formidable, Penelope Cruz, remarquable et l'acteur qui incarne Antonio/Salvador jeune, est épatant.
Merci monsieur Almodovar.