Douze Hommes en colère par Enlak
Un jury doit délibérer pour décider si oui ou non le suspect est coupable, sachant qu’il encoure dans ce cas la peine de mort. Le suspect est un jeune garçon de banlieue pauvre -environnement connu pour générer la violence- frappé par son père et ayant donc eu une enfance difficile. Tous les éléments sont ainsi contre lui. L’affaire est entendue pour les jurés : certains sont intimement convaincus de sa culpabilité, d’autres plus hésitant choisissent sans trop y réfléchir ce qui semble le plus évident, d’autres enfin ne pensent qu’à partir. Ils votent tous coupable, sauf un, un homme qui va avoir le courage de s’opposer aux onze autres, clamant que sa culpabilité n’est pas aussi certaine qu’il n’y paraît et rappelant qu’il s’agit là d’une question de vie ou de mort.
Il fait chaud, l’atmosphère est lourde, la tension monte facilement. Chaque homme affiche un comportement spécifique : susceptible, aimable, réservé, grande gueule, hautain, douteux, sérieux, désinvolte.
L’homme seul contre tous va reprendre un par un tous les éléments de l’affaire, dévoilant des détails oubliés qui remettent en question des faits prétendument avérés. Mémoire confuse des témoins, imprécisions, petit à petit le doute s’installe et les jurés commencent par changer d’avis, un par un. Désormais conscient des enjeux, les premiers convaincus remettent à leur tour en question les éléments de l’enquête. Les certitudes les plus profondes finissent par être ébranlées. Certains dévoilent de forts préjugés ou une histoire personnelle chargée.
Comment une affaire en apparence simple s’avérait en fait être plus complexe et aurait pu conduire un homme potentiellement innocent à la mort. Si un homme n’avait pas osé s’opposer aux autres, s’il n’avait pas reçu le soutien d’autres jurés, une erreur fatale aurait pu être commise.
Un exercice de huit-clos parfaitement maitrisé, prenant du début à la fin, et un plaidoyer saisissant contre la peine de mort.