Dans une petite pièce se tarit douze hommes devant voter si l'accusé est coupable du meurtre de son père. Le vote de ces douze hommes est plus qu'un simple vote, c'est un choix de vie ou de mort envers une personne qui leur ait inconnu. Quelques gestes de ces hommes peut décider de l'avenir d'une vie. Fatigués du procès, ils choisirent de le condamner sans la moindre hésitation, sans avoir du sang sur les mains, ayant comme seul désir de se reposer, après tout, toutes les preuves le désigne comme l'unique coupable. 11 hommes le déclara coupable, un seul résista et réfléchit un moment. 
Henry Fonda, se dressa contre l'opinion de la majorité, comme un loup solitaire défiant sa meute. Sa prise de position est intéressante, elle reflète, l'impact qu'a la majorité sur nos décisions. Ou de manière plus claire, l'impact de la société et de notre environnement sur nos choix. Indirectement, ils influencent notre vie, notre humeur et nos goûts. Henry Fonda est le symbole de l'anti-uniformiste, contre de se plier aux choix des autres sans la moindre hésitation. Il incarne la solitude, la prise de risque et la défiance.
Si à ce moment là il aurait voté, une vie aurait été enlevée. Peut-être est-il innocent, peut-être il coupable, le doute submerge Henry Fonda. En plus, si cette vie aurait été enlevée, peut-être d'autres n'auraient pas existées. Ce que souligne le film est tout d'abord, la facilité des 11 autres hommes à prendre une décision sous prétexte que c'est sûr que c'est lui. Ils ne se rendent pas compte de la puissance du simple vote qu'ils effectuent, ce n'est pas un simple vote, c'est la vie d'un homme !
La tension monte d'un cran quand Henry Fonda convaict un autre homme de se joindre à lui. Deux camps opposés se forment, deux justices différentes. On assiste alors à une rébellion, un reflet politique d'une rébellion se soulevant contre la majorité. Mais la majorité reste sans inquiétude après tout ce n'est que 2 hommes sur 12. Mais il n'y a là plus qu'un reflet politique, c'est une véritable manière de pensée et de voir la société. Sidney Lumet mais en lumière d'une certaine manière, l'uniformisation de la société, que la pensée n'est désormais plus que jamais, restreinte. Que le doute ne peut subsistait et que la majorité a forcément raison, qu'elle ne se trompe jamais, qu'elle est la vérité. Sidney souhaite dénoncer ça d'une manière subtile, douze hommes, une table, des mains et des prises de décisions. 
Puis un troisième se joint à la fête creusant de plus en plus l'écart qui était pourtant grand entre les deux camps. La rébellion s'amplifie, le mouvement devient plus important même s'il reste faible. Sidney nous invite à défier la société et redéfinir qui sommes-nous vraiment. La majorité commence à prendre conscience mais se sent toujours en supériorité dû à leurs nombres. Le problème c'est qu'ils n'ont pas compris que la pensée peut détrôner le nombre, que trois pensées en réflexion valent plus que 9 autres sans réflexion.
L'ampleur de la rébellion devient d'une grande envergure, un quatrième se joint aux rebelles. Les conflits commencent à éclater, les esprits se réveillent et deviennent tout à coup instable en un seul choix. Le choix du quatrième homme est celui du bouleversement, il veut prendre part à cette guerre coûte que coûte. Sa décision influe sur l'humeur globale, la salle ddevient tendue, les rebelles préparent leurs prochains coups et la majorité commence à s'éveiller. La fureur des dieux, s'abat sur la table, Henry Fonda plante son couteau, les stratégies se préparent. Comme pendant une guerre civile, les deux camps s'affrontent surtout en raison de leurs egos. L'ego humain est la principale cause de nos décisions, il a un rôle capital encore plus que celui de l'environnement et de la société qui nous entoure. 
Le rythme s'accélère, la tension va exploser comme une véritable bombe. La mise en scène met en avant ce conflit rebelle contre majorité, le cadrage nous montre la tension entre les personnages et les reflets humains et sociétaux qui s'en dégage. Henry Fonda brille dans son rôle, il arrive à mener à la perfection ce solitaire défiant la société. Les dialogues deviennent de plus en plus marquants. Ils nous tiennent en haleine. En 1h30, le film nous expose à un miroir sociétal flambant neuf. 
Un cinquième homme rejoint le camp d'Henry Fonda, la rébellion devient une grande inquiétude pour le pouvoir de la majorité. La salle commença à exploser sous les cris et les injures. Les volets fermés, la pluie présente pour la soirée, la tension en éclat, un chouette décor pour une discussion dans le calme et la tendresse. La force de la rébellion se trouve dans la fureur, dans la colère de cette société qui agit tel un dieu. La fureur des dieux prit une démesure à peine imaginable pour une salle si calme à ses débuts. La pluie se défoula un bon coup accentuant cette tension si bien construite. La rébellion prit une telle ampleur que la majorité se sent comme au bord du gouffre, le conflit entre les deux camps devient presque égal, il ne fallut que le choix d'un seul homme pour équilibrer les balances.
Un sixième se joint à la rébellion, la rébellion devient alors égal en nombre à celle qu'on appelait majorité, à partir de là l'ampleur du récit devient gargantuesque. Les deux camps ne sont que deux moitiés d'un total. Chaque attaque devient le fruit d'un grand conflit affrontant deux nations maintenant égales en nombre. Le principal intérêt de ce conflit est purement idéologique, tout le monde commence à craquer. Mais étrangement après la tempête il y a le calme, chose inverse au proverbe. La tension devient moins pesante, elle se stabilise. Les 12 hommes soupirent, ne sachant pas quand cette petite guerre va s'arrêter.
Un septième et un huitième homme prit le camp d'Henry Fonda, deux personnes ordinaires qui suivent la majorité sans réflexion. Leurs clichés donne une dimension nouvelle à l'histoire permettant son renouvellement. Ces deux hommes ont une faculté de basculer d'un camp à l'autre sans la moindre hésitation, ils sont le symbole de l'uniformisation. Le récit change alors brusquement le calme laisse place à une discussion sur les prises de décisions de ces deux hommes. Ils n'ont ni agit par ego, ni par conviction mais par majorité. Le camp d'Henry Fonda devient alors majoritaire, son camp devient alors ce qu'il a toujours détesté, son mépris est caractérisé dans la froideur de ses regards. Le personnage d'Henry Fonda commence à doucement arriver au stade final de son développement. La pluie s'arrêta comme pour marquer un changement de cap. Le justicier perdit sa cape, il se retrouvit dans une impasse. 
La construction du récit arrive à un véritable aboutissement à l'arrivée d'un neuvième homme dansle camp d'Henry Fonda. La tension remonta, trois profils se distinguèrent. Les trois qui influençaient la majorité se cachant derrière cette dernière. Leurs convictions et leurs egos sont les pièces maîtresses dans leurs esprits. Le fondement de l'histoire change à nouveau, la tempête s'annonça à nouveau bien forte et surtout avec beaucoup de caractère. Sidney Lumet fait le choix de complètement dériver vers des clichés pour donner de nouveaux reflets de la société moins subtils, plus directs. C'est à ce moment là que le film atteint son apogée, son apothéose. Les 12 hommes ne sont plus des dieux réfléchissant de la vie ou de la mort d'un homme mais bien des hommes simples à l'esprit corrompu. Leurs passés, leurs rencontres et leurs choix les ont fondés. Ils ne sont que le résultat de leurs actes et de leurs moralités. 
Henry Fonda reprit confiance, il ne prit une position de force face aux hommes déchirés par eux-mêmes, ils les acceptèrent tels qu'ils sont. La tension chuta peu à peu, la rébellion disparut, la violence laissa place au silence et aux cendres du conflit. La moralité des personnages a atteint un point sans retour. Déchirés par les émotions, par leurs actes et le choix qu'ils auraient pu faire. Henry Fonda convaict un à un les trois hommes, les laissant sans armes, tel un arbre sans branches. 
Le seul défaut que je trouve à 12 Hommes en Colère, c'est la manière avec laquelle, Henry Fonda va convaincre les trois hommes à lâcher leurs convictions. Certains détails sont un peu ridicule comme le coup des lunettes de la voisine. Cependant il est inéductible qu'il mérite sa place dans les plus grands de tous les temps et en tant de meilleur huit clos de tous les temps.
Le dénouement final est celui d'innocenter ce gamin alors qu'il ne le méritait peut-être pas, l'œuvre prend alors tout son sens. Le doute reste, le combat se finit de manière joyeuse. Sous le cadre du soleil, 12 hommes sortirent d'une salle, libérés d'un lourd fardeau, après un long conflit, les âmes reprirent leurs chemins. La volonté de l'homme est quelque chose d'inarettable. Sous la douceur d'une belle lumière se clôtura une grande œuvre du cinéma.