Dragon Ball Z : Broly, le super guerrier
7.1
Dragon Ball Z : Broly, le super guerrier

Long-métrage d'animation de Shigeyasu Yamauchi (1993)

Se replonger dans Dragon Ball, c’est l’assurance d’une fibre nostalgique sollicitée à son plein potentiel : un plaisir presque intrinsèque s’impose, et ce dès les premières notes de génériques tous aussi cultes qu’exotiques pour le spectateur occidental. Avec sa palanquée de long-métrages et OAV, la licence phare d’Akira Toriyama (déjà bien fournie avec ses différents arcs) est d’autant plus propice à la redécouverte, nombre d’œuvres développant l’univers de Son Goku au-delà de la seule canonicité du manga original.


Parmi elles, pas moins de quatre films sont consacrés au seul Broly : une figure longtemps en marge de la chronologie officielle, ce qui contribua paradoxalement à sa légende, et récemment remis au goût du jour (Dragon Ball Super: Broly). Nous nous penchons donc avec une curiosité non feinte sur le premier opus lui étant dédié, Dragon Ball Z : Broly, le super guerrier, situé quelque part pendant l’arc de Cell : nos retrouvailles avec les Saiyans et leurs comparses terriens riment alors avec humour et atmosphère jouasse, jusqu’à ce que l’ombre d’une menace lointaine ne trouble la quiétude ambiante.


S’il fallait résumer le long-métrage, convenons qu’il est divertissant : ses élans comiques le sont en tout cas, sa légèreté de ton sporadique invitant au rire franc, tandis que va croissante un semblant de tension préfigurant l’affrontement à venir. Ce dernier le sera aussi, ne manquant pas une occasion d’exploiter les gimmicks de la licence avec sa vaste galerie d’intervenants, tous ligués contre un adversaire insurpassable en apparence : le défi est alors de taille, gage d’un suspense savoureux ?


Pas trop en réalité, Broly, le super guerrier tirant allégrement sur la corde pour faire traîner en longueur un combat pourtant à sens unique : le procédé, quelque peu lassant, visait certainement à accroître son potentiel dramatique, mais c’est plutôt l’inverse qui se produit. L’attentisme à outrance de Vegeta, les escarmouches répétées stériles et le salut final, ébauché de la façon la plus lente qui soit, éloignent ainsi le film de son objectif : peu de passion au bout du compte, le désintérêt ayant pris ses quartiers à mesure que le récit ne s’enlisait dans sa surenchère plate.


À l’image des manigances futiles de Paragus, lequel ne fut jamais crédible, il y a donc matière à faire grise mine : heureusement, l’univers haut en couleur de Dragon Ball Z conserve malgré tout la même aura, gage de fulgurances fort plaisantes. Espérons en finalité que ses suites auront fait mieux !

NiERONiMO
5
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le 31 oct. 2023

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